L’Afrique réclame un siège permanent au Conseil de sécurité
Dans un contexte international marqué par des conflits, l'Afrique réitère son exigence de «sièges permanents» au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. La réforme de la représentation dans cette instance suprême de décision au sein des Nations unies revient sur la table avec insistance. Les réformistes qualifient la limitation à quelques pays de la représentation au sein du Conseil, où l’Afrique est le seul continent totalement absent, de grave injustice qui doit être impérativement corrigée. Le Conseil de sécurité est actuellement formé de 5 membres permanents dotés du droit de veto (Etats-Unis pour l’Amérique, la Russie, la France et le Royaume-Uni pour l’Europe et la Chine pour l’Asie). S’exprimant au nom du groupe des Etats d’Afrique lors du débat tenu à l’Assemblée générale de l’ONU sur la question de la réforme du Conseil de sécurité, Vandi Chidi Minah, représentant de la Sierra Leone, a beaucoup insisté sur cette revendication de nombreux pays africains dont l’Algérie qui vise à «briser» le monopole de ces cinq nations sur le destin du monde et surtout de l’Afrique qui n’a aucune voix pour la défendre au sein de ce Conseil. Sous l’impulsion de grands pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie, cette réforme est jugée plus que nécessaire pour rendre le Conseil de sécurité «plus représentatif, plus démocratique, plus efficace, plus transparent, plus accessible et plus légitime». Il s’agit d’une «injustice historique» qu’il faudra corriger. Cette réforme est soutenue notamment par des pays d’Europe comme l’Allemagne. Les négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil remontent à deux décennies. Sur la table des négociations, il y a la catégorie d'appartenance, la question du droit de veto, la représentation régionale, l'élargissement du nombre des membres et les méthodes de travail du Conseil.
Sonia B.
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