Reprise du volailler Doux : les Saoudiens éjectent Rebrab
Le patron de Cevital, a définitivement perdu la bataille de la reprise du célèbre volailler français Doux après des négociations qui auront tout de même duré plus d’un an. Issad Rebrab a finalement été doublé dans cette course par la holding de la famille française Calmels D&P qui s’est alliée, pour la circonstance, avec les Saoudiens du groupe Almunajem, le premier client du volailler français. L’industriel algérien était pourtant en négociation très avancée pour le rachat du groupe breton qui emploie 2 400 personnes, en redressement judiciaire depuis juin 2012. «Nous sommes intéressés par le rachat de Doux, mais nous ne pouvons pas en dire plus. Nous avons un accord de confidentialité à respecter», avait-il confié à ce propos à un journal électronique. Issad Rebrab s’était même déclaré, il y a quelques mois, confiant quant à l’aboutissement de la démarche et avait rencontré dans ce cadre deux ministres français, en l’occurrence celui de l’Agriculture, Stéphane le Fol, et celui du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Visiblement, cela n’a pas suffi au patron de Cevital pour convaincre ses vis-à-vis quant à l’importance de sa proposition de reprise. Reste en effet à s’interroger sur les raisons qui ont amené le volailler français à lui préférer les associés franco-saoudiens ? La réponse réside peut-être dans la question elle-même, puisque les autorités françaises ne pouvaient, en effet, qu’appuyer la proposition de reprise faite par la holding française (Calmels D&P) qui détiendra désormais 52,5% du capital de Doux, son associé saoudien Almunajem 25% et la famille Doux 22,5%. La signature de l’accord devrait intervenir dès ce lundi ou mardi pour être entérinée par l’assemblée générale des actionnaires le 21 novembre.
Amine Sadek
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