Un Marocain arrêté pour profanation du drapeau national à Tlemcen
Un ressortissant marocain a été surpris par les éléments de la brigade de la Gendarmerie nationale de Béni Boussaïd, localité frontalière située à l'extrême ouest de la wilaya de Tlemcen, en train de profaner un petit drapeau national utilisé pour le pavoisement des artères pour la célébration des festivités du 1er Novembre sur la route menant à Ouled Aïssa. Aussitôt, le mis en cause a été présenté devant le procureur de la République près le tribunal de Maghnia et placé sous mandat de dépôt. C’est la première fois qu’un tel incident survient sur le sol algérien. Faut-il croire encore ici à la thèse de l’acte isolé, cher au gouvernement marocain, qui en avait déjà fait usage lors de l’incident de Casablanca pour s’en dédouaner aux yeux de l’opinion publique ? Les autorités marocaines avaient alors, sur le coup, promis de juger la personne que tout le monde a vu arracher l’emblème national algérien, un activiste connu pour ses accointances avec les services marocains, et de mener une enquête sérieuse pour en connaître les motivations. Mais le temps a révélé que le nervi n’a jamais été interpellé et, à l’entendre parler devant les caméras, paraissait tout à fait rassuré et s’enorgueillissait même d’avoir perpétré son geste «héroïque». Le retour de l’ambassadeur du Maroc à Alger après son rappel, qui était au début perçu comme un premier pas vers l’apaisement, n’a pas été suivi d’effet. Le gouvernement marocain continuait à tergiverser sur l’attitude à adopter, pendant que le roi Mohammed VI se trouvait encore à Dubaï officiellement pour un séjour de vacances. Son discours hostile du 6 novembre ne fait que souffler sur la braise pour ranimer le feu de la haine que cultivent déjà la plupart des médias marocains envers l’Algérie.
R. Mahmoudi
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