Prix du pétrole : l’Algérie à l’abri jusqu’à 2035
Selon les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les prix du pétrole vont continuer à grimper jusqu’à 2035. Car, affirme cette agence, la demande sera de plus en plus importante en raison, notamment, de l’augmentation incessante de la consommation tirée par les pays émergents, à leur tête la Chine et l’Inde. Ainsi, la consommation mondiale de brut devrait atteindre 101 millions de barils par jour en 2035, indique l'AIE dans son World Energy Outlook, sa grande étude prospective annuelle. Cela représente concrètement 14 millions de barils supplémentaires en un quart de siècle et 1,3 million de barils de plus que les 99,7 millions barils jours anticipés l'an dernier. L’Algérie qui tire l’essentiel de ses revenus de ses exportations en hydrocarbures verra ainsi ses recettes financières augmenter considérablement. Autrement dit, si les prévisions de l’AIE se confirme, l’Algérie pourra préserver son équilibre macroéconomique durant les 20 prochaines années, tout en maintenant son rythme de dépense et ses investissements dans le développement des infrastructures de base. Dans les dix prochaines années, le prix moyen du baril de brut tournera autour de 128 dollars contre une centaine de dollars cette année, alors que l'AIE prédisait l'an dernier un prix du baril de 125 dollars à l’horizon. La production de pétrole dit non conventionnel, comme le pétrole de schiste aux Etats-Unis et les sables bitumineux au Canada, permettra d'étancher cette soif d'or noir, alors que la production des champs pétroliers aujourd'hui en activité chutera de plus de 40 millions barils en 2035. La part de pétrole conventionnel reculera à 65 millions barils jours contre environ 70 actuellement. L’Algérie dont les réserves pétrolières sont d’une trentaine d’années s’est également engagée dans l’exploitation de ses immenses réserves de pétrole et de gaz de schiste. De quoi maintenir la rente pour au moins un demi-siècle.
Sonia B.
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