Investissement en Algérie : les Allemands discrets mais efficaces
Loin de toute médiatisation de leurs initiatives comme le font leurs concurrents en Algérie, les Allemands avancent leurs pions de manière discrète, mais plutôt efficace comme le démontrent les projets de partenariat ayant abouti. L’un des exemples les plus frappants de cette pénétration intelligente du marché algérien reste les trois usines de fabrication de véhicules, résultat d’un partenariat algéro-germano-émirati dans lequel le géant allemand Mercedes est impliqué.
La semaine dernière, une importante délégation économique de ce pays conduite par le ministre de l’Economie, de la Protection du climat, de l’Energie et de l’Aménagement du territoire de la région Rhénanie-Palatinat a séjourné en Algérie. Et ce n’est qu’aujourd’hui jeudi que la Chambre de commerce algéro-allemande (AHK) a rendu public un communiqué dans lequel elle livre quelques menus détails sur le programme de la visite, sur les dossiers discutés avec la partie algérienne et les noms des groupes industriels qui ont accompagné le ministre allemand.
En juillet dernier, le contrat d’exécution de projets de partenariat entre la société algérienne Mercedes de fabrication des moteurs allemands à Oued Hamimime (Constantine) et la société allemande bien connue mondialement Deutz, portant sur la fabrication de moteurs de la marque allemande, avait été signé justement sans grand tapage médiatique.
Pourtant, il s’agit bien d’un véritable partenariat industriel qui aurait pu être valorisé par une médiatisation méritée. Visiblement, les Allemands préfèrent travailler loin des feux de la rampe, une démarche payante, selon toute vraisemblance, face à des pays comme la France plus encline à rameuter les journalistes autour de la moindre action faite ou du moindre accord signé, ou la Chine présente en force dans notre pays pour des raisons à la fois économiques et historiques.
Amine Sadek
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