Grève à l’Etusa : 2 millions de DA de pertes par jour pour l’entreprise
La grève illimitée des chauffeurs de bus et receveurs de l’Etablissement de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa), entamée lundi dernier, se poursuit et risque de s’étendre au transport universitaire dès demain. Les conséquences de cette grève sont lourdes pour les usagers qui peinent depuis quelques jours à trouver un moyen de transport pour leurs déplacements. Les conditions météorologiques et la menace d’un élargissement aux 300 bus de transport des étudiants relevant de l’Etusa créeront sans doute dès demain une totale anarchie à Alger. Il est à noter que la grève occasionne des pertes d’environ 2 millions de dinars par jour à l’Etusa ainsi qu’un gros manque à gagner concernant la publicité sur les bus. N’ayant plus de représentation syndicale, après le gel de la section qui les représentait auprès de la direction de l’Etusa depuis le mois d’octobre, les 2 500 travailleurs de l’entreprise se sont mis en grève illimitée, sans préavis. Les citoyens ont été pris totalement au dépourvu lundi, premier jour de débrayage. De ce fait, la direction a jugé le mouvement «illégal» et demandé aux transporteurs privés de prendre la relève sur les lignes de l’Etusa. Une décision qui a ajouté à l’anarchie qui règne dans la capitale, les transporteurs privés n’étant pas connus pour le respect de la réglementation, du Code de la route, encore moins des usagers obligés de recourir à leurs services.
Meriem Sassi
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