La famille Sadi dépose plainte contre Smaïl Mira
Les membres de la famille de l’ancien président du RCD, Saïd Sadi, ont finalement mis leur menace à exécution, en déposant plainte contre Smaïl Mira, président de l’APC de Tazmalt et fils aîné du colonel de la Wilaya III historique, Abderrahmane Mira, pour diffamation. Selon une source proche du dossier, l’audience est fixée pour le 3 décembre prochain au tribunal correctionnel de Sidi-M’hamed, à Alger. Les plaignants maintiennent leur accusation contre le maire de Tazmalt, dans les termes employés dans une déclaration rendue publique le 19 mai dernier, et signée par huit membres de la famille Sadi, dont Saïd. Sauf que dans la requête déposée, ce dernier ne figure pas sur la liste des plaignants. Veut-il éviter une polémique qui serait inutile, voire contreproductive, à l’heure où il ne cesse de donner des signes probants pour une éventuelle participation à l’élection présidentielle d’avril 2014 ? A voir le timing choisi pour déposer cette plainte, on est tenté d’accréditer cette thèse, sachant que le verdict dans une affaire pareille ne peut, théoriquement, être rendu avant quatre ou cinq mois. Dans leur première déclaration, les membres de la famille Sadi avaient aussi menacé tous les médias impliqués dans ce qu’ils qualifiaient «une campagne de dénigrement» contre la mémoire de leur défunt père de poursuite judiciaire. Pour rappel, Smaïl Mira a accusé ouvertement, en avril dernier à la télévision, le père de Saïd Sadi d’avoir collaboré avec l’armée coloniale, en brandissant une lettre certifiant, selon lui, l’accointance d’Amar Sadi, mort après l’indépendance, avec le bureau de la SAS d’Aghribs, dans laquelle un chef militaire français recommandait au chef de ladite section de fournir la protection à deux personnes citées, dont l’une serait le père de Saïd Sadi, parce que condamnées par le nidham (FLN). Ce dernier expliquera que ce document a été retrouvé par les moudjahidine sur le corps d’un militaire français tué au cours d’une bataille. Dans son intervention en feuilleton sur Echorouk TV, Smaïl Mira, ex-député et ex-chef patriote, dont le frère, Tarik, a été successivement député du FFS et du RCD, s’est également attaqué violemment au leader historique du FFS, Aït Ahmed, et au chef du MAK, Ferhat Mehenni.
Karim Bouali
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