La maturation des projets fait encore défaut dans les travaux publics
La 11e édition du Salon international des travaux publics (SITP 2013), qui s’est ouvert hier à Alger, accueille les représentants d’une quinzaine de pays intéressés par les perspectives d’affaires dans le secteur. Près de 200 entreprises étrangères participent à l’événement dans l’espoir de décrocher des contrats juteux toujours dans les tiroirs du gouvernement, ou encore ceux prévus dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019. A propos des projets confiés actuellement au ministère des Travaux publics, le nouveau ministre Farouk Chiali a indiqué qu’un montant de 78 milliards de dollars a été consacré, soit à 5 000 milliards de dinars, pour «8 ou 9 ans». Des montants supplémentaires devraient être par ailleurs alloués dans le cadre du nouveau programme gouvernemental au profit du secteur des travaux publics, ce qui explique l’intérêt qu’il suscite. Ce secteur clé continue de souffrir cependant de nombreux retards et dépassements financiers lors la réalisation des projets. Le manque de maturation des projets et ses répercussions néfastes ont d’ailleurs été relevés dans des rapports consacrés au secteur dans notre pays par la Banque mondiale. Réévaluations constantes des coûts, rallongements des délais, et autres affaires de corruption et de malfaçons ont aussi été dévoilés au fil des scandales liés notamment à l’autoroute Est-Ouest. Il est à noter que le ministère des Travaux publics s’attelle actuellement à lancer les travaux de réalisation des équipements de l’autoroute Est-Ouest en prévision de l’application du péage prévu en 2016. Les travaux devraient être entamés dès la signature des contrats avec les sociétés de réalisation et l’autorisation de la commission nationale des marchés. Selon le directeur général de l’Algérienne de gestion des autoroutes, Ali Khelifaoui, trois consortiums composés d’entreprises algériennes et étrangères sont désignés pour effectuer les travaux concernant les aires de repos, les équipements des stations de péage et les centres d’entretien ainsi que les équipements de sécurité comme les bornes de détresse.
Meriem Sassi
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