Les actes anti-musulmans en augmentation en France selon un bilan de l’Observatoire contre l’islamophobie
Dans un communiqué adressé à Algeriepatriotique, l’Observatoire national contre l’islamophobie, relevant du Conseil français du culte musulman (CFCM), dresse le bilan des trois premiers trimestres de l’année 2013 des actes antimusulmans en France. Ainsi, l’Observatoire note une augmentation des actes de 11,3% durant la période allant du 1er janvier au 30 septembre 2013. Plus en détail, le bilan parle de 41% d’augmentation concernent les actions, 33% pour les menaces (soit 80 actes en 2012 et 108 en 2013), et enregistre une nette baisse pour le troisième trimestre 2013. Au final, pour les neuf mois de l’année 2013, il y a eu une augmentation par rapport à 2012 de 11,3% (2,6% pour les actions et 14,7% pour les menaces (141 actes en 2012 contre 157 actes en 2013). L’observatoire met l’accent sur la montée des agressions contre les femmes portant le foulard : 14 agressions ont été enregistrées en deux mois. A souligner que les chiffres communiqués par l’Observatoire concernent uniquement les actes pour lesquels il y a eu dépôt de plainte et main courante dans les commissariats et gendarmeries. Car selon les rédacteurs du communiqué, nombreux sont les musulmans qui ne souhaitent pas porter plainte, «considérant à tort ou à raison qu'il n'y aura pas d'aboutissement». Par ailleurs, l’Observatoire national contre l’islamophobie dénonce les actes islamophobes et ceux qui portent atteinte à l’institution, citant l’imam de la mosquée de Pau qui, d’après le communiqué, a tagué la façade de son lieu de culte le 28 octobre dernier pour faire porter la responsabilité à un fidèle. L’observatoire cite aussi le cas d’une jeune fille qui a reconnu avoir menti sur deux supposées agressions dont elle a été soi-disant victime, dans la commune des Mureaux (les Yvelines). L’observatoire menace de poursuivre ces deux personnes en justice. En outre, l’institution présidée par Abdallah Zekri note avec inquiétude la montée de la «cyber-haine», à travers une diffusion massive de commentaires haineux et de préjugés contre l’islam et les musulmans sur les réseaux sociaux, où la religion musulmane est associée à l’extrémisme, voire au terrorisme.
R. Mahmoudi
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