Les importateurs inondent l’Algérie de produits contrefaits dangereux
L’Algérie est devenue un gigantesque dépotoir de produits contrefaits importés. Les chiffres de la direction générale des Douanes algériennes donnent le frisson. Plus de 376 000 articles contrefaits ont été saisis depuis le début de l’année. Déjà, en 2012, le phénomène était inquiétant avec quelque 781 653 articles contrefaits saisis par ce corps constitué. Un chiffre qui représente une hausse de 11,53% par rapport à 2011 (700 841). Le nombre de produits saisis depuis janvier 2013 est en baisse comparativement aux deux années précédentes. S’il y a une légère baisse de 2011 à 2013, cela ne signifie nullement un recul de l'importation de ces produits non conformes en Algérie, affirment les services des Douanes. Autrement dit, ce recul n’est pas réel. Il est plutôt le résultat d’un manque de coopération des propriétaires de marques avec le dispositif mis en place par les Douanes. Bien que plus ou moins outillés pour contrer les produits contrefaits, les douaniers font face à des imitations sophistiquées que même les maisons mères ne peuvent déceler. Les chiffres des Douanes indiquent que les quantités les plus importantes saisies sont des produits cosmétiques avec 71,23% de la qualité globale. Les vêtements et chaussures, les produits de quincaillerie et les produits électriques sont également concernés. Ces produits proviennent essentiellement de l'Indonésie(48,56%), de la Chine (26,45%), de la Turquie (17%), de l'Espagne (2,95%), de l'Allemagne (2,23%), des Emirats arabes unis (1,59%) et de la France (1,43%). Pour faire face à ce phénomène mondial, les services des Douanes se sont dotés, depuis 2010, d'une structure centrale et ont conclu des partenariats avec plusieurs sociétés détentrices de marques, tout en renforçant les dispositifs législatifs permettant d'élargir le champ d'intervention de leurs services.
Sonia B.
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