Plus de 100 personnes arrêtées suite aux affrontements de Guerrara
Les forces du maintien de l’ordre ont arrêté aujourd’hui plus de 100 personnes impliquées dans les derniers affrontements à Guerrara, à 100 km au nord-est de Ghardaïa, a-t-on appris d’une source policière. Ces personnes, essentiellement des jeunes âgés entre 17 et 30 ans, ont été transférées vers la ville de Ghardaïa pour être entendues par le procureur de la République et présentées devant le juge pour notamment «violences, coups et blessures volontaires et destruction de biens publics et privés». Ces arrestations sont intervenues deux jours après les violents affrontements qui ont secoué la ville de Guerrara. Des affrontements qui ont éclaté entre des jeunes Mozabites et arabophones à la fin d’un match de football opposant les deux clubs de cette ville mythique. Les heurts se sont soldés par une vingtaine de blessés et la destruction de plusieurs maisons et locaux commerciaux. Même les sièges de certaines entreprises publiques n’ont pas échappé à cette furie qui n’a d’égale que l’adversité quasi permanente entre les communautés mozabite et arabophone. Ce déchaînement de violence a été dénoncé par les sages de la ville et de la wilaya de Ghardaïa qui ont, encore une fois, appelé à la sagesse et la responsabilité pour éviter des victimes inutiles. Des partis politiques, à l’instar de la section locale du FFS, ont également condamné ces actes de violence. Ce dernier a dépêché une commission parlementaire sur place. Les tensions intercommunautaires ne datent pas d’aujourd’hui à Guerrara. Elles ont toujours existé et se manifestent périodiquement lors de certains événements qui les exacerbent. Comme d’autres villes de Ghardaïa, Guerrara a été également secouée par les douloureux événements qui se sont produits en 2007 et 2009.
Sonia B.
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