L’Onat se réjouit d’avoir 300 touristes à Tamanrasset !
Les signes de l’agonie de notre tourisme se multiplient. La dernière annonce de l’Office national algérien du tourisme (Onat) en dit long sur le ralentissement incroyable de l’activité touristique. Cet office indique que la capitale du Hoggar va recevoir d’ici la fin de l’année quelque 300 touristes nationaux. Est-ce un exploit pour l’annoncer à la presse ? En réalité, ce chiffre ne fait que confirmer la triste réalité d’un tourisme en perte de vitesse dans une région aux atouts inégalables du point de vue de la nature et des paysages existants. Principale agence touristique du pays, l’Onat reflète ainsi le recul spectaculaire du tourisme dans le Grand Sud. Les agences touristiques présentes dans la région ont déjà eu à tirer la sonnette d’alarme. Car d’année en année, il y a de moins en moins de touristes nationaux et étrangers qui partent découvrir notre merveilleux désert. A l’insécurité s’ajoutent le désinvestissement et la rareté d’équipements et d’infrastructure d’accueil qui rend le séjour trop cher pour les Algériens. La ville de Marrakech à elle seule reçoit annuellement plus de 3 millions de touristes. La même chose pour Hammamet avant la «Révolution du jasmin». Chez nous, nous nous consolons avec quelques centaines de touristes, alors que nous avons de quoi rivaliser avec les plus grandes destinations touristiques de ce monde. Le chiffre de l’Onat à lui seul illustre l’échec de la politique touristique dont on parle depuis des années. Une politique inadaptée et irréfléchie. La fermeture du Grand Sud à la libre circulation des touristes a assommé les professionnels du secteur et achevé l’œuvre destructrice entamée depuis de longues années. Pourtant, le tourisme aurait pu constituer une importante source financière pour le pays après la rente pétrolière.
Sonia B.
Comment (18)