L’argent et la gloire : de Bouteflika à Ghoul
Ghoul est sans nul doute l'une des grandes déceptions de la scène politique algérienne de ces quinze dernières années. Alors qu'il aurait pu tracer son chemin à la force de ses bras, comme son alter ego du MSP, Makri, qui en est devenu le patron incontesté et incontestable, Ghoul a préféré, par régionalisme primaire et paresse intellectuelle, attacher sa charrette au clan présidentiel et le servir aveuglement, en recueillant bien sûr au passage quelques gratifications et une assurance de perdurer dans ses missions absconses. Aujourd'hui que le parrain est dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer ses fonctions, Ghoul et consorts n'ont même pas honte de le mettre à l'abri des regards indécents et, au contraire, le conjurent de ne pas partir et les laisser orphelins d'un destin qu'ils n'ont jamais su assumer. Pourtant, à l'instar de tout être humain, Bouteflika devra partir un jour et ce jour n'est plus lointain, vu son état de santé plus que défaillant. Ghoul et consorts chercheront-ils alors un autre parrain ou se résoudront-ils à admettre qu'ils sont devenus vieux sans être adultes ? Comme Bouteflika lui-même, qui voulait depuis 1962 avoir l'argent et la gloire, Ghoul va comprendre qu'on ne peut pas avoir l'argent et la gloire, et que malgré tous les complots qu'ils ourdissent contre le peuple algérien, la République et ses différentes institutions, qu'ils ont ternies avec les scandales de corruption dans lesquels Ghoul et des proches de Bouteflika sont directement impliqués, le Président va partir sans gloire et dans l'opprobre populaire.
Ali Bounif
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