Congrès de l’ASCA : une messe à l’UGTA pour un 4e mandat
Le 2e congrès de l’Académie de la société civile algérienne (ASCA) a été transformé en une véritable messe en faveur d’un quatrième mandat pour le président Bouteflika. Ahmed Chenna, secrétaire général de cette organisation dite non gouvernementale, n’a pas raté cette occasion pour exprimer vivement son soutien «permanent et indéfectible» au président de la République dont il a loué le bilan. M. Chenna a déclaré que l'Académie œuvrera lors de la prochaine élection présidentielle à «sensibiliser le citoyen à la nécessité d'aller voter et de participer à cette échéance électorale importante». S’inscrivant dans cette perspective depuis belle lurette, l’homme n’a pas attendu l’officiel pour partir en campagne tambour battant. Beaucoup de moyens ont d’ailleurs été mobilisés pour le succès de ce regroupement organique qui a conduit tout naturellement à la réélection d’Ahmed Chenna à la tête de cette organisation de masse. Cette ferveur pour le maintien de Bouteflika pour un mandat de plus, mise en avant à l’ouverture de ce congrès, n’a rien d’étonnant. «Les participants ont bien été préparés au rendez-vous», nous confie une source syndicale. Ahmed Chenna, lui-même, était à la manœuvre depuis quatre ans. Il faut dire qu’il avait jeté les jalons de la mobilisation pour un quatrième mandat en décembre 2010, lors d’une importance rencontre à Zéralda. Ayant à son actif deux campagnes de soutien au profit du président Bouteflika, l'Académie de la société civile algérienne (ASCA) a une mécanique bien huilée. L'ASCA ne fait, en réalité, que renvoyer l’ascenseur, elle qui a bénéficié du plein soutien du chef de l’Etat pour s'imposer comme principale force mobilisatrice de la société civile dans un pays où l'activité associative est sclérosée.
Sonia B.
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