Construction automobile : Rahim n’a déposé aucun dossier à l’Andi
Aucun dossier d’investissement n’a été déposé par le patron d’Arcofina auprès de l’Andi pour le projet de partenariat de construction automobile annoncé par le holding privé algérien avec le constructeur public chinois Faw, affirme une source proche du ministère du Développement industriel, qui précise que, selon la procédure en vigueur, les projets d’investissements doivent passer par l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi) avant d’être transmis au Conseil national d’investissement (CNI). «Pour le moment, le projet annoncé par Arcofina ne figure pas parmi les demandes enregistrées par l’Andi. Une information qui ajoute au flou qui entoure ce projet déjà au centre de multiples spéculations, suite à des informations faisant état de l’incompatibilité de l’accord avec le droit d’exclusivité de trois ans accordé par le gouvernement au constructeur Renault. Le cafouillage est aujourd’hui total, puisque cette information, d’abord confirmée officiellement, vient d’être remise en question par Amara Benyounès. Celui-ci a affirmé, aujourd’hui en marge d’une rencontre d’affaires algéro-brésilienne organisée à Alger, que «la clause d’exclusivité accordée par l’Etat à Renault ne concerne que les deux contractants». Le P-DG d’Arcofina, Abdelouahab Rahim, et le patron de Faw, Wang Zhijian, avaient signé, le 9 novembre 2013 à Alger, un accord de partenariat pour la réalisation d’une usine d’assemblage de véhicules utilitaires en Algérie. Abdelouahab Rahim avait annoncé un investissement initial de 5 milliards de dinars pour cette future usine qui produira dans un premier temps 10 000 véhicules. Basé sur la règle d’investissement (51%-49%), le partenariat, avait indiqué M. Rahim, vise également le développement d’un réseau national de sous-traitance avec l’objectif d’arriver, après trois ans de la mise en service de l’usine, à un taux d’intégration de plus de 40%. Lors de la cérémonie de signature, M. Rahim s’était dit «confiant» quant à la concrétisation du projet avec ce groupe public chinois qu’il a qualifié de «fiable». Il a souligné également l’intérêt accordé à ce projet par le gouvernement chinois qui a consacré un fonds de 30 milliards de dollars pour financer les investissements chinois à l’étranger.
Meriem Sassi
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