Le salafiste Abdelfettah : «Je suis candidat à la présidentielle»
Dans une déclaration au journal arabe Al-Charq Al-Awsat, le chef du parti salafiste algérien, le Front de la sahwa salafia, Abdelfettah Hamadache, a annoncé son intention de prendre part aux élections présidentielles d’avril 2014. Le salafiste, dont le parti n’est pas agréé, se réfère à une déclaration de Dahou Ould-Kablia, l’ex-ministre de l’Intérieur, il y a quelques mois, dans laquelle il aurait dit que «si le peuple choisit un salafiste comme président de la République, nous le féliciterons !». Hamadache veut, surtout, à travers une éventuelle participation à ce scrutin, bénéficier d’un agrément pour son parti. «Nous mettrons les autorités à l’épreuve pour une deuxième fois, dit-il, et verrons s’ils sont sérieux dans leurs intentions». Il reconnaît dans le même temps que les «leaders salafistes» en Algérie sont partagés sur la voie à suivre : celle de la da’wa ou l’action politique. Le même débat, en fait, qui avait précédé la création et l’accréditation du FIS en 1989. Interrogé sur le cas des salafistes en Tunisie, Hamadache refuse cette comparaison et pense que «la campagne de diabolisation des salafistes tunisiens n’aura aucune incidence sur nous». Il dira, pour justifier sa participation aux élections, que parmi les partisans salafistes lors de leurs «réunions dans les mosquées», «la majorité pense que notre retrait de la politique risque de nuire à notre courant et de laminer nos compétences privées d’expression par le refus du pouvoir d’agréer notre parti». Dans le cas contraire, son parti pourrait s’allier à d’autres formations politiques islamistes pour soutenir un candidat qui appellerait «à l’application de la charia».
R. Mahmoudi
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