Les Français à la rescousse de l’Université algérienne
L’Algérie fait appel à l’expertise de managers des universités françaises pour redresser l’enseignement supérieur, et le rendre plus efficace et adapté aux besoins du marché du travail. Il est ainsi prévu, les 20 et 21 janvier prochain, une grande conférence algéro-française, troisième du genre, totalement dédiée à l’université. Placée sous le thème évocateur «l’entrepreneuriat et le problème de l’employabilité», cette conférence verra la participation des plus grandes universités, d'organismes de recherche et d'un grand nombre d'opérateurs économiques des deux pays. L’objectif est de mettre en place une stratégie qui permettrait à l’Université algérienne de transcender ses difficultés et d’aller vers des formations pratiques qui correspondent au profil de travailleurs recherchés par le monde économique. Les experts français vont dresser leur expérience et donner leur perception en matière d’internationalisation de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce sera également l’occasion d’organiser les collaborations entre les universités et organismes de recherches algériens et français. Ilest attendu beaucoup de cette coopération, car l’Université algérienne a besoin d’une véritable réforme. C’est, d’ailleurs, la demande du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) qui milite pour un enseignement de qualité et une université répondant aux standards universels en termes de gestion et de fonctionnement. Au-delà des problèmes logistiques, les enseignants relèvent de nombreuses anomalies dans le nouveau système LMD et des contre-performances pédagogiques. De l’université référence en Afrique dans les années 70 à celle d’aujourd’hui, le recul à tous points de vue est considérable et illustratif d’une régression générale.
Sonia B.
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