L’opérateur Nedjma-Ooredoo obtient sa licence 3G et s’oppose à la nouvelle numérotation
Nedjma-Ooredoo vient d’obtenir sa licence pour la réalisation et l’exploitation d’un réseau de téléphonie mobile de troisième génération (3G). L’attribution définitive de la licence 3G intervient suite à la signature du décret exécutif y afférent, la veille par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. A cette occasion, le PDG de Nedjma-Ooredoo, Joseph Ged, a félicité les autorités algériennes «pour le processus objectif et transparent de la 3G», indique un communiqué de presse de cet opérateur adressé à Algeriepatriotique. Ged, qui a animé une conférence de presse à l’hôtel Djazaïr, a ajouté : «Nous avons toujours mis au cœur de notre stratégie et sans équivoque l’intérêt réel des Algériens. Notre engagement envers les Algériens reste inconditionnel et indépendant des circonstances. Nous sommes fiers de prendre part à cette étape importante et nous mobiliserons tous les moyens nécessaires pour en faire un succès.» A souligner que les trois opérateurs Nedjma-Ooredoo, Mobilis et Djezzy ont reçu en même temps, aujourd’hui mardi, les notifications officielles de leurs licences de téléphonie mobile de troisième génération. Le lancement officiel de la 3G était prévu le 1er décembre dernier, mais des problèmes de dernière minute avaient surgi. En effet, l’ARTP n’avait pas prévenu les trois opérateurs que l’attribution des licences et la signature des décrets devaient retarder le lancement effectif et que ce processus était soumis à des règles. Mais le ministère de tutelle avait promis que cela «n’excéderait pas la fin de la semaine prochaine», précisant que «les trois opérateurs ont besoin, également, d’un temps incompressible pour programmer les numéros (3G+) que l’ARTP va leur attribuer». Nouveau couac, l’ARTP a, entretemps, pris tout le monde au dépourvu en déclarant que les puces de 2G ne seront plus valables pour activer la 3G, ce qui exigera le réabonnement et l’acquisition de nouvelles puces. Nedjma-Ooredoo s’y est aussitôt opposé. Dimanche dernier, la ministre est intervenu pour trancher le débat et assurer que les abonnés pourront garder les puces de 2G après le lancement des services de la 3G, en expliquant que les abonnés ne seraient pas contraints de changer leur numéro à l’occasion de la commercialisation de la 3G. Un ultime problème à assainir : celui de la nouvelle numérotation exigée par l’ARTP. Nedjma-Ooredoo estime que «le cahier des charges ne stipule pas une numérotation distincte pour la 3G». Un responsable de cet opérateur a déclaré que «tout changement du plan de numérotation national doit se faire en concertation avec les opérateurs». «Nous avons toujours respecté les décisions des autorités (algériennes), ajoute la même source, et nous nous sommes toujours prononcés ouvertement en faveur du développement du marché et de l'intérêt des consommateurs», en relevant que cette décision allait se traduire par des investissements supplémentaires pour les opérateurs.
R. Mahmoudi
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