Un cheikh d’Al-Azhar qualifie Youcef Al-Qaradawi de terroriste
Réagissant à une récente déclaration de Youcef Al-Qaradawi, dans laquelle celui-ci accusait l’actuel cheikh d’Al-Azhar et ses proches collaborateurs d’«allégeance au pouvoir militaire» en Egypte, le cheikh Ahmed Karimah, professeur de charia à l’université d’Al-Azhar, qualifie le prédicateur salafiste de «personnalité terroriste défendant une confrérie terroriste», allusion à la confrérie des Frères musulmans, dont Al-Qaradawi reste un des plus grands porte-voix dans le monde. Le professeur Karimah ajoute qu’Al-Qaradawi «affichait ainsi de l’ingratitude vis-à-vis d’une institution qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, et sans laquelle il n’aurait pas atteint cette notoriété et n’aurait pas eu toutes ces fortunes colossales». «Al-Qaradawi, dira encore le cheikh d’Al-Azhar, a renié sa patrie, l’Egypte, pour épouser la cause d’une confrérie terroriste, alors que lorsqu’il venait en visite, il était sous la protection des agents de sécurité de l’Etat et des hommes d’Al-Azhar.» Plus menaçant, cheikh Karimah dira : «Si le Qatar ne réussit pas à faire taire Al-Qaradawi, nous serons obligés d’ouvrir des dossiers explosifs dans les mosquées du Caire.» Il demande ensuite au ministre de l’Intérieur égyptien de déchoir Youcef Al-Qaradawi de sa nationalité égyptienne, et de geler l’activité de l’Union mondiale des oulémas, présidée par Al-Qaradawi, au motif que cette organisation «ne sert plus l’islam, mais la confrérie des Frères musulmans». A noter que Youcef Al-Qaradawi avait lancé sa diatribe contre Al-Azhar suite à sa démission du haut comité des oulémas de cette prestigieuse université islamique, il y a quelques jours. Il a dit qu’il démissionnait de cette institution parce qu’il savait qu’il allait en tout cas être démis par l’actuelle direction.
R. Mahmoudi
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