Machine arrière
Par Kamel Moulfi – Les rumeurs sont reparties de plus belle depuis quelques jours, prenant leurs sources de ce qui est dit et qu’il faut interpréter, et du non-dit mais qui est sous-entendu. Toutes les variantes de ce qui peut filtrer de l’opacité d’un paysage politique terne sont bonnes à prendre, pourvu qu’elles alimentent les discussions sur le seul thème au centre des préoccupations de tous, celui de la présidentielle prochaine, qui devient d’une actualité encore plus brûlante à mesure que l’échéance d’avril se rapproche. Heureusement, dans ce brouhaha, une résultante se dégage du foisonnement d’informations vraies ou fausses qui inondent l’opinion : Bouteflika ne se présentera pas pour un quatrième mandat. C’est une certitude qui se précise de plus en plus. Le silence sur une telle option observée par les personnalités qui s’étaient fait les champions de l’annonce du «quatrième mandat» est éloquent. Ce qu’a fait Amar Saïdani à la session du comité central du FLN en déclarant le président Bouteflika candidat de ce parti à la présidentielle, espérant produire un effet d’entraînement sur les autres opportunistes qui peuplent la classe politique, a eu pour résultat de démontrer le contraire : cette perspective est bouchée. L’Algérie évolue dans un contexte international qui a son influence sur qui se passe dans notre pays. Ce contexte est non seulement à la limitation des mandats présidentiels mais, en quelque sorte, y compris à la limitation d’âge, sans compter, naturellement, le critère déterminant de l’état de santé. Et, visiblement, les partenaires les plus proches y veillent, nombre d’indices relevés par les médias le prouvent. En plus, comment expliquer que la révision de la Constitution qui était intimement liée à l’élection présidentielle soit subitement renvoyée aux calendes grecques, si ce n’est qu’elle n’est plus d’aucune urgence. Alors, maintenant, Benflis peut se montrer. Les autres aussi.
K. M.
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