Les notables de Guerrara persistent et signent : «Il y a eu torture»
Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui samedi, les notables de Guerrara affirment qu’il y a eu bel et bien des dépassements commis par des policiers lors des affrontements de novembre dernier. Ces notables remettent en cause la version de la DGSN et appellent le général-major Abdelghani Hamel, en sa qualité de chef de la police, à intervenir pour faire la lumière sur ces dépassements. Les notables précisent que ces dépassements ont été commis par «quelques policiers » contre des « Mozabites» lors des affrontements intercommunautaires qui ont secoué cette ville. Pour ces notables, la DGSN doit se pencher «sérieusement sur ces dépassements et sanctionner leurs auteurs». Ces dépassements restent des «actes isolés et individuels», assurent ces notables qui affirment avoir reçu des éléments diligentés par la DGSN pour enquêter sur ces accusations. Le conseil des notables dénonce, aussi, «les tentatives de manipulation aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger de ces événements pour frapper les fondements de la société et porter atteinte à l’intégrité territoriale de l’Algérie». «Ces parties se sont empressées de surfer sur la vague de ces événements pour réaliser des objectifs politiques et matériels que nous dénonçons énergiquement. Nous demandons juste de faire la lumière sur ce qui s’est passé et éradiquer la haine et la discorde dans cette région, jadis havre de tolérance afin de faire revenir le calme et la paix dans la région et préserver la stabilité du pays», soulignent-ils. Il y a quelques jours, la section locale de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme avait accusé la police d’avoir pratiqué la torture dans les commissariats. La DGSN avait réagi rapidement en récusant les accusations d’arrestations raciales et de torture. Jouant pleinement la transparence, la DGSN a assuré que ses éléments avaient agi dans «le cadre de la loi et du respect des droits de l’Homme, pour préserver la sécurité des biens et des personnes». La direction générale de la Sûreté nationale a diligenté une enquête pour s’assurer qu’il n’y a pas eu de dépassements à l’échelle individuelle, comme l'ont relevé les notables.
Sonia B.
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