L’appel de l’Association de lutte contre la corruption aux médias

Si les «Journées» nationales ou mondiales de différentes thématiques sont célébrées en grande pompe à chaque fois que l’occasion se présente, il n’est visiblement pas le cas pour la Journée internationale contre la corruption, commémorée le 9 décembre de chaque année. Cette année serait semblable aux précédentes, selon l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) qui assure que toutes les démarches effectuées par l’association auprès des autorités pour célébrer l’évènement n’ont eu aucun écho. «Toutes nos demandes aux pouvoirs publics pour célébrer cette journée sont restées sans suite, ce qui ne nous empêchera pas d'utiliser tous les moyens possibles pour marquer le coup», dénonce l’AACC qui affirme que «ni le ministère de la Justice, ni l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption n'ont prévu de célébrer cette journée». Et c’est cette situation qui a amené l’association présidée par Djilali Hadjadj à s’adresser aux syndicats, aux associations, aux militants de tous bords, mais surtout à la presse algérienne en général par un appel «à l'effet de marquer cette journée» dans les publications et autres supports, en utilisant le logo «Zéro corruption – 100% développement». La presse privée reste, faut-il le dire, un des rares espaces où l’on peut encore s’exprimer sur des «sujets qui fâchent», comme c’est le cas pour la corruption. L’AACC semble avoir saisi l’importance de l’implication des médias de manière générale dans ce combat citoyen. Mais qu’est-ce qui empêcherait les autorités de célébrer une journée mondiale de lutte contre un phénomène qu’elles disent combattre avec toutes leurs forces ? Cette année, alors que le monde s’apprête à célébrer, demain lundi, cette journée mondiale avec en prime un slogan «Zéro Corruption – 100% Développement» choisi par l’Office des Nations unies contre le crime et la drogue (UNODC) – gestionnaire de l’application de la Convention des Nations unies contre la corruption –, l’Algérie officielle préfère, elle, regarder ailleurs pour des raisons très facilement décelables. Pour l’AACC, «la Journée internationale contre la corruption est l’occasion de sensibiliser le public sur le phénomène de la corruption et son effet dévastateur dans la société». L’AACC estime que les associations et les syndicats «doivent aussi se joindre à nous pour marquer cette journée : chacun selon ses possibilités, et de toutes les manières possibles». L’AACC s’interroge, enfin, sur le «silence du côté du Bureau d’Alger du PNUD à propos de la célébration de ce jour», rappelant, à ce sujet, qu’en onze années d’existence de cette célébration, dans la foulée de l’adoption en 2003 de la Convention des Nations unies, le Bureau d’Alger du PNUD «n’a jamais pris une seule initiative pour marquer cette journée», alors que ses homologues des pays voisins n’ont jamais raté cette occasion.
Amine Sadek
 

Comment (6)

    Anonyme
    10 décembre 2013 - 8 h 58 min

    Je dois reconnaître que le
    Je dois reconnaître que le pouvoir algérien, parmi les plus corrompus au monde et, partant, les plus abjects n’aura pas, à l’occasion et pour une fois, démérité en se démettant de ses oripeaux et en se montrant tel quel: hideux et suffisant à l’image de ses incarnations.

    Safiya
    10 décembre 2013 - 1 h 19 min

    Au moins l’Algérie ne verse
    Au moins l’Algérie ne verse pas dans l’hypocrisie mondialisée, je préfère en avoir cette lecture.

    Que sont ces « journée » d’autre qu’une cautère sur une jambe de bois. A mon sens, ces « journée internationale » sont plus organisées dans le but de banaliser le crime que celui de le dénoncer et par là le condamner.

    La corruption est organisée par les grandes puissances de ce monde, une majorité d’handicapés le sont par fait de guerre direct ou indirect (sauter sur une mine enfouie placée par l’ancien occupant par exemple).

    La pauvreté est « institutionnalisée » par ceux-là même qui spolient les richesses naturelles comme en Afrique, au Niger, Areva et consort, ou qui spolient les terres qui permettaient les cultures vivrières en dépossédant les autochtones et pour en faire des cultures exportables, ce qui contribue sinon créé la famine parmi les millions d’êtres. Et tant et tant.

    Ness maascar
    8 décembre 2013 - 18 h 59 min

    Les peuples n’ont que les
    Les peuples n’ont que les dirigeants qu’ils méritent

    Anonyme
    8 décembre 2013 - 14 h 53 min

    pour commencer la lutte
    pour commencer la lutte contre la corruption demandez la lise en circulation des peties pieces de monnaie depuis le centime jusqu’au dinar

    Anonyme
    8 décembre 2013 - 14 h 52 min

    pour commencer la lutte
    pour commencer la lutte contre la corruption demandez la lise en circulation des peties pieces de monnaie depuis le centime jusqu’au dinar

    Lyes48
    8 décembre 2013 - 14 h 05 min

    Ils ne sont pas du tout
    Ils ne sont pas du tout credibles !

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