Opposition à un 4e mandat : vingt partis se réunissent à Alger
Le front du refus d’un 4e mandat pour le président Bouteflika s’active. Après plusieurs rencontres éparses, vingt formations politiques vont se retrouver demain à la salle Cosmos de Riadh El-Feth, à Alger, pour examiner la situation politique du pays et réitérer leur engagement à batailler pour une élection présidentielle ouverte, sans la représentation de l’actuel chef de l’Etat. Parmi ces partis, résolument opposés à une nouvelle candidature de Bouteflika, il y a le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati, Jil Jadid de Soufiane Djilali, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) de Abderrezak Mokri, El-Fedjr El-Djadid de Tahar Benbaïebèche, le Front pour la justice et développement (FJD) de Abdellah Djaballah et d’autres formations comme le FAN, le RPR et du PEP. Des personnalités politiques indépendantes y seront également au rendez-vous, à l’instar d’Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement et candidat déclaré à la présidentielle d’avril 2014. Les initiateurs de cette rencontre espèrent voir parmi eux d’autres grosses pointures à l’image d’Ali Benflis, un autre candidat potentiel à cette présidentielle. Ces opposants au 4e mandat ont déjà eu à exiger lors de leurs précédentes rencontres une commission indépendante qui aura pour mission d’organiser des élections «libres et honnêtes». Une demande sèchement rejetée par l’actuel ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, très proche du cercle présidentiel. Egalement contre la révision constitutionnelle avant la présidentielle, ces partis veulent maintenir la pression sur le chef de l’Etat et son gouvernement pour obtenir un minimum de garanties pour un scrutin «libre et transparent». Ce conclave se veut un prélude à une «vaste campagne pour le changement». Un changement, affirment les organisateurs, qui est une revendication d’un large pan de la société engouffrée dans d’inextricables problèmes multiformes. Cette rencontre multipartite intervient dans un contexte de précampagne menée tambour battant pour un 4e mandat du Président par des partis et des comités de soutien réactivés ces derniers jours après une mise en veilleuse durant tout un quinquennat.
Sonia B.
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