Euromed Police : des officiers de la DGSN en formation en Espagne
Des représentants des services de police algérienne ont pris part à un séminaire organisé récemment en Espagne par le Projet Euromed Police III dans le cadre d’un cycle consacré à la lutte contre le financement du terrorisme, destiné à huit pays sud-méditerranéens. Selon les organisateurs, le thème traité a permis aux participants de passer en revue la variété des sources de financements des groupes terroristes qui peuvent occulter leurs activités à travers l’utilisation de moyens légaux tels que des dons de membres de la famille, donations de particuliers ou d’entreprises légales et les loteries. Certains groupes terroristes ont la capacité de secréter une véritable galaxie d’activités légales dont des maisons d’édition, des imprimeries, des entreprises ou associations culturelles ou dans le domaine des médias… Il reste que, le plus souvent, les ressources des groupes terroristes proviennent d’activités illégales, telles que les fraudes à la carte bancaire, le pillage des comptes bancaires sur le net, le vol, les hold-up, les kidnappings contre rançons, les fraudes sur les bit coins, etc. Les participants ont eu à apprendre également comment mettre au point des unités d’investigation financière spécialisées dont les membres doivent recevoir une formation approfondie qu’il convient d’actualiser régulièrement. Ils ont eu à acquérir une meilleure connaissance du contexte juridique international, à savoir la convention de Vienne, la recommandation 1373–2001 de l’ONU et les recommandations du GAFI/FTAF, de manière à permettre une pratique efficace de la coopération internationale dans le champ de la lutte contre le financement du terrorisme. L’objectif global du cycle de formation est de renforcer la coopération policière internationale, y compris entre les agences des pays membres et officiers de liaison, ainsi qu’avec des agences internationales telles qu’Europol ; améliorer les échanges d’expériences et le transfert de savoir-faire ; renforcer les bonnes pratiques communes, en particulier en ce qui concerne les nouvelles technologies et les techniques d’enquête. Le projet est consacré notamment à l’amélioration de la coopération en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic d’êtres humains, le blanchiment d’argent, le trafic de drogue, la criminalité financière, les menaces NRBC, la cybercriminalité et le développement de nouvelles formes de criminalité par le développement de liens renforcés entre services de police et de justice des pays de l’UE et de leurs partenaires méditerranéens, dans un contexte de contacts plus étroits et par la formation et l’assistance technique. Au cours des trois années de ce projet, l’équipe organisatrice mettra en place trois réunions des directeurs généraux des services de police, douanes et de sécurité, 18 sessions de formation pour les chefs ou hauts gradés des services spécialisés de police et forces spéciales, 4 sessions d’information pour les chefs d’unités d’intervention, 5 conférences des directeurs d’académies et écoles de formation de police et 3 conférences régionales.
Meriem Sassi
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