Ce que le fondateur d’Union Bank avait déclaré à Algeriepatriotique avant son arrestation au Maroc
«Khalifa Bank a été créée à l’intérieur même de la Banque d’Algérie. Le dossier d’agrément a été préparé par les employés de la Banque d’Algérie sous la supervision et les instructions du gouverneur et de son équipe. Les hauts responsables du pays du pays n’y sont pour rien dans la création de Khalifa Bank. C’est la Banque d’Algérie qui leur a vendu le «bébé». Manquant d’expérience en matière d’économie et de finances, les responsables politiques du pays ont été naïvement entraînés dans le mouvement avec les conséquences graves qu’on connaît. D’où l’acharnement, à l’époque, pour détruire Khalifa Bank, parce qu’[on] savait cela. Je n’avais pas cessé d’alerter publiquement à l’époque (voir le Forum d’El Moudjahid que j’avais animé à ce sujet), et souvent officiellement. Mais Khalifa était devenu intouchable. Donc, l’urgence consistait à faire disparaître le témoin en le discréditant, c’est-à-dire Union Bank, pour la simple raison que, dans la réalité, à travers Hadj Nacer, que j’avais placé comme PDG d’Union Bank, j’avais introduit un virus mortel. Hadj Nacer et son équipe, dont avait hérité Abderrahmane Keramane, voulait faire d’Union Bank une Khalifa Bank avant Khalifa Bank. Je m'y suis fermement opposé, au prix de la destruction de tout le groupe Union Bank. Et malgré huit arrêts du Conseil d’Etat contre le gouverneur (de la Banque d’Algérie), la commission bancaire et le vice-gouverneur chargé du commerce extérieur, rien n’a été fait, bien que la loi soit claire à ce sujet : condamnation par la plus haute juridiction du pays. C’est automatiquement toute l’équipe de la Banque d’Algérie qui aurait dû être révoquée et une instruction judiciaire aurait dû être ouverte. Toujours avec les mêmes responsables de la Banque d’Algérie, toute l’économie du pays a été ouverte et mise entre les mains des banques étrangères, principalement françaises. Le résultat, nous le constatons aujourd’hui. Je détiens les preuves de tout ce que j’avance.
Brahim Hadjas».
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