Benflis annoncera officiellement sa candidature à la mi-janvier
La décision a été confirmée, aujourd’hui samedi, par un membre du comité central et ancien député FLN de Béjaïa, Hocine Mouzaoui, lors d’un rassemblement régional tenu par la coordination des comités de soutien à la candidature d’Ali Benflis, au siège de l’UNFA à Béjaïa. La salle retenue pour abriter ce premier grand meeting des comités de soutien s’est avérée exigüe pour contenir la foule de sympathisants venus des quatre points cardinaux du pays pour réitérer leur soutien à l’ancien chef du gouvernement. D’entrée, un porte-parole a lu une longue déclaration en langue arabe, au nom de la coordination, dans laquelle il appelle solennellement Ali Benflis à se présenter aux élections d’avril 2014. Pour lui, seul Benflis «est en mesure de mettre fin au règne de l’anarchie et de la corruption» incarné par l’équipe actuellement au pouvoir. «Le pouvoir en place n’a généré que la corruption et le non-Etat», a-t-il entonné devant un auditoire totalement acquis. Dressant un tableau noir des trois derniers mandats de Bouteflika, l’orateur enchaînera : «Les institutions constitutionnelles sont virtuelles et paralysées, la justice est entre les mains des corrompus, le système éducatif ne produit plus que la médiocrité et des armées de chômeurs.» Des représentants locaux et des invités venus des wilayas environnantes, mais aussi d’El-Tarf, de Tindouf et de Batna, se sont ensuite relayés sur la tribune pour vanter, dans le même style dithyrambique propre à l’ex-parti unique, les mérites et les qualités de celui que tous les intervenants voient déjà comme le prochain président de la République. Un représentant de la wilaya de Batna dira que «l’Algérie est dirigée par un président malade, et certains voudraient que ce même pouvoir perdure pour une dizaine d’années encore». Plus remarquée, l’intervention d’un membre de la Garde communale de Béjaïa qui tenait à parler en cette qualité : «La réconciliation nationale, clamera-t-il, n’a pas servi l’intérêt du peuple ; elle a, au contraire, détruit ce peuple !» Loin de ce triomphalisme ambiant et de ce concert d’allégeance bien mené par le coordinateur, M. Yahiaoui, certains intervenants ont exprimé des doutes quant à l’intention du pouvoir en place à respecter un jeu ouvert, en redoutant notamment une forte abstention et le recours systématique à la fraude au prochain scrutin.
Les enfants de moudjahidine soutiennent Benflis
La Coordination nationale des enfants de moudjahidine (CNEM) appelle à la candidature d’Ali Benflis à la présidentielle d’avril 2014. Dans une déclaration du bureau national rendue publique aujourd’hui samedi, et signée par Abdelwahib El-Ayachi, la CNEM estime que, dans l’état actuel du paysage politique, l’enfant des Aurès, lui-même fils de chahid, est «le mieux indiqué pour redresser la barre et éloigner le pays du précipice duquel il s’est beaucoup rapproché ces dernières années». La coordination fait le constat d’échec des politiques menées par l’actuel président de la République et ses différentes équipes gouvernementales. «L’espoir et les attentes des Algériens n’ont malheureusement pas été satisfaits. Cinquante ans après l’indépendance, l’Algérie se trouve loin du chemin tracé dans la Déclaration du 1er novembre 1954, dont le respect des libertés fondamentales, l’éradication de la corruption et la mobilisation de toutes les énergies et les capacités du peuple pour bâtir un grand pays», regrette-t-on dans cette déclaration. Les enfants de moudjahidine, structurés dans cette coordination, placent leurs espoirs en la personne d’Ali Benflis. Un homme dont ils disent tout le bien et qu’ils ont eu à soutenir en 2004. Pour la CNEM, Ali Benflis, par sa candidature, pourra «porter l’espoir et les attentes du peuple». «Il pourra concrétiser le rêve des jeunes, instaurer un Etat de droit, mettre en place une économie performante, balayer les injustices multiformes et surtout servir le peuple et le pays avant de se servir», précise-t-on encore. Les enfants de moudjahidine se disent prêts à se lancer corps et âme dans cette bataille présidentielle aux côtés de Benflis, car ils sont convaincus qu’il pourra, par son expérience, son intégrité et son intelligence, «beaucoup améliorer la situation du pays». Cet appel s’ajoute ainsi aux nombreux autres lancés par des organisations et associations de divers horizons. Bien qu’officiellement non encore annoncée, la candidature d’Ali Benflis semble susciter beaucoup d’intérêt et bénéficier d’un large soutien au sein de la société et du personnel politique.
Rabah Aït Ali/Sonia B.
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