Laurent Fabius est le premier coupable
Il existe une note du ministère français des Affaires étrangères qui affirme que «le risque terroriste reste élevé en Algérie». A bien y réfléchir, c’est d’abord contre un tel mensonge qu’il aurait fallu s’élever et non pas contre le rappel par Hollande de l’insécurité en Algérie, vue par la France, à son ministre de l’Intérieur. Ce mensonge, qui affirme que le risque terroriste reste élevé dans notre pays, relève d'une stratégie politique dont les bénéficiaires sont aujourd'hui connus. Faut-il rappeler que c’est grâce à l'armée algérienne, épaulée par un service de sécurité efficace, complété par de jeunes patriotes encadrés par des démocrates et d'anciens maquisards, ceux-là mêmes qui ont gagné la guerre contre la puissante armée coloniale, que le terrorisme islamiste a été vaincu après plus de dix années de guerre des plus meurtrières. Les terroristes, à l'image de leurs ancêtres, les colons et leurs rejetons les harkis, ne s'avouent pas vaincus, effectivement, à l'instar de la colonisation qui refait surface en Afrique et qui, par le mensonge, prépare le terrain dans d'autres contrées. C'est avec le mensonge fabriqué par le Grand Capital, relayé par les médias et parfois par des citoyens dont on ne soupçonne pas l'honnêteté, qu’on prépare les peuples à accepter l'injustice ; celle de faire la guerre à des peuples pour leur voler leurs richesses, comme en Irak, en Libye, etc. Le danger réel qui guette les pays africains n’est plus le terrorisme, mais l’islamisme. Le Grand Capital et ses valets ont, depuis le 11 septembre 2001, adopté cette nouvelle stratégie qui consiste à faire croire que le terrorisme est étranger à toute idéologie. Séparer l’islamisme du terrorisme, pour mieux préparer le terrain à la guerre en opacifiant la situation politique et démobilisant les peuples. Si le terrorisme n’est pas, comme le prétend M. Fabius, un danger, par contre, le terrorisme en Algérie a un grand potentiel par le fait que des partis politiques islamistes sont dans le système politique, ont des portefeuilles ministériels, alors que la Constitution interdit l'utilisation de la religion dans la sphère politique, tout en déclarant dans son article 2, que l'islam est la religion de l'Etat. Cet amalgame sert la féodalité algérienne et leur maître, le Grand Capital, dont Hollande est parfois le porte-parole. Ce n'est donc pas le terrorisme qui est un danger, mais l'islam politique, l'islamisme, et ce dernier ne connaît pas de frontières. Il faut rappeler que la France a été un terrain de prédilection pour les islamistes algériens aux dépens des autres citoyens, entre 1990 et 2000, et le voile et autres reliques n’en sont aujourd’hui que les conséquences apparentes. Les pouvoirs de droite comme de gauche ont toujours préféré les islamistes aux autres Algériens et pour cause : ils leur rappellent l'Algérie des indigènes.
N. B. : Conséquent avec lui-même, le ministre français des Affaires étrangères n’était pas du voyage en Algérie avec Manuel Valls.
Saâdeddine Kouidri
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