Redouane Osmane

Par Algeriepatriotique L’hommage rendu à Redouane Osmane, le fondateur du CLA (Conseil des lycées d’Alger), pour le sixième anniversaire de sa mort, a fait ressortir le contraste frappant entre sa conception du syndicalisme et celle qui traverse encore la centrale syndicale officielle, particulièrement au niveau de sa hiérarchie. D’un côté, l’intransigeance quand il s’agit des revendications des travailleurs, de l’autre, la propension à la compromission justifiée par des tas de raisons fallacieuses. Le désintéressement total chez Redouane ; la recherche de privilèges chez les syndicalistes opportunistes. Les mouvements sociaux qui naissent dans le monde des travailleurs en Algérie, marqués par des grèves et d’autres formes de lutte pour des revendications sociales et exemptes de manipulations politiciennes ou autres, indiquent que le syndicalisme à la Redouane Osmane a pris sa place dans notre pays et est appelé à se développer encore. La dimension politique a été naturellement intégrée dans ce syndicalisme «pur» à travers l’exigence de démocratie indispensable à l’autonomie des organisations syndicales, telle qu’elle a été mise en œuvre dès la constitution du CLA, puis dans les activités qui ont été initiées par son fondateur. Redouane Osmane a réussi à relancer et maintenir la mobilisation dans les établissements d’enseignement, y compris lorsque le contexte national, durant les années 1990, était marqué par le terrorisme, avec pour conséquence de décourager toute action syndicale. A contrecourant de l’ambiance «économie de marché» qui poussait à l’individualisme et à l’égoïsme, lui a continué à consacrer son temps aux autres, non seulement par l’action sur le terrain, mais aussi par la réflexion comme l’attestent les nombreux écrits dans la presse qu’il a consacrés aux thèmes sociaux. L’exemple de Redouane Osmane a rayonné dans le pays, même si son action était limitée à la défense des intérêts des enseignants et travailleurs des lycées dans la région d’Alger. Les luttes qu’il a engagées ont eu, en fait, un impact national et ont rejailli sur l’ensemble des salariés. Aujourd’hui, avec le recul, il n’est pas exagéré de dire que les nombreux acquis arrachés par les travailleurs, notamment au plan des salaires, sont en grande partie dus à son action obstinée. En vrai syndicaliste, il a lutté pour des augmentations salariales au profit de ses collègues sans se soucier de savoir s’il allait lui-même en bénéficier.
AP

Comment (3)

    TARIK - BAB EL OUED -
    25 décembre 2013 - 16 h 59 min

    HOMMAGE AU BRAVE,
    IL ÉTÉ MON

    HOMMAGE AU BRAVE,

    IL ÉTÉ MON PROFESSEUR DE FRANÇAIS EN 1980 AU COLLÈGE DE LA ‘RAMPE VALLÉE’.
    A DIEU NOUS APPARTENONS ET A LUI NOUS RETOURNONS.
    REPOSE EN PAIX PROF.

    zyriab
    25 décembre 2013 - 8 h 39 min

    (…) Une reflexion beaucoup
    (…) Une reflexion beaucoup plus profonde aurait du nous mener à débattre du projet de société au lieu de s’opposer « au pouvoir de tous pourri »Surtout le contexte des années 80-90 trés propice malheureusement toujours au nom de la démocratie et de certain mouvement on nous demande de renvoyer « dos à dos le terrorisme et le pouvoir.Ce qui nous a donné une société qui refuse de refléchir et d’accepter le véritable dictat du terrorisme intellectuel et social.Suffit pour tous de se mettre sous la protection d’un hidjab et d’une barbe et d’un kamis .

    Safiya
    25 décembre 2013 - 8 h 05 min

    Comme l’on dit chez nous :
    Comme l’on dit chez nous : deïmène tdji fel mli7h, Allah Ira7hmou wi wessa3 a3lih. Les syndicalistes de l’UGTA doivent en prendre graine. Dommage que Sidi Saïd ne soit pas de la même veine…

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