Sofiane Djilali : «Un quatrième mandat est synonyme de coup d’Etat»
Candidat à la magistrature suprême et en visite aujourd'hui samedi à Annaba, Djilali Sofiane s’est montré comme de coutume inébranlable face à l’évocation d’une éventuelle candidature à cette échéance d’un Bouteflika, le moins que l’on puisse dire, à la santé chancelante. Devant les militants de son parti Jil Jadid, il n’a pas hésité, cette fois-ci, à qualifier un quatrième mandat du président sortant, à l’occasion de la présidentielle de 2014, de «coup d’Etat». Brossant un tableau général de la situation du pays loin d’être reluisant, Sofiane Djilali s’appuie sur sa propre analyse pour conclure que les Algériens «sont en proie à un malaise profond» et que notre pays «continuait d’avancer vers l’inconnu». A ce propos, il n’écarte pas l’éventualité que le président sortant décide de «changer brutalement les règles du jeu», ce qui ne peut, d’après lui, être interprété que comme «un coup d’Etat» que les Algériens sont appelés à rejeter. Le président de Jil Jadid estime, en tout cas, que «le temps ne joue plus en faveur des soutiens de Bouteflika» et que «le début de la fin de la secte au pouvoir» était «pour bientôt». L’orateur a, une nouvelle fois, dénoncé «la guerre des clans au pouvoir», mais aussi «le flou» entretenu par le gouvernement à propos de la santé de Bouteflika. Ce qui se passe actuellement à travers le pays et les violentes émeutes enregistrées dans certaines régions, y compris dans la capitale, démontrent, indique-t-il, «une passivité flagrante des gouvernants du moment» face à des situations qui auraient dicté, d’après lui, «plus de discernement et de perspicacité» pour la recherche de solutions idoines aux préoccupations du citoyen.
A. Sadek
Comment (20)