Une Algérienne séquestrée 24 heures à l’aéroport de Paris ?
Une jeune fille originaire de Sétif a eu droit à des péripéties cauchemardesques à l'aéroport d’Orly, à Paris, avant d’être refoulée. Partie le 28 décembre dernier de Sétif, sur un vol Air Algérie, pour des vacances auprès de sa famille en France, la jeune fille a vécu une grande humiliation et subi un traitement inqualifiable de la part de la police des frontières françaises. Elle été séquestrée et mise en cellule une journée entière avant d’être refoulée en Algérie comme la pire des criminelles, selon un communiqué du Mouvement citoyen algérien en France (MCAF) parvenu à notre rédaction. Le MCAF appelé par la famille pour aider cette jeune fille s’indigne et constate que «malgré un visa en bonne et due forme, on décide de retenir la jeune fille en otage à Orly pour la faire repartir en Algérie le lendemain matin. Un refus caractérisé et un mépris inégalé», dénonce le MCAF qui relate aussi le désarroi de la famille de la jeune fille venue l’accueillir pour partager les vacances de fin d'année à Paris. «Cette jeune fille, qui n’a jamais eu affaire à la police, se retrouve dans une cellule comme une délinquante», s’indigne le mouvement présidé par Omar Aït Mokhtar. Selon les faits relatés par le MCAF, la PAF a demandé à la jeune fille au bout de 2 heures d’attente de renouveler le certificat d’hébergement expiré. «La sœur, de nationalité française, et son mari commencent à rédiger ce fameux certificat, mais l'agent de la PAF demande un cachet de la mairie de résidence», explique Aït Mokhtar, qui rappelle que les faits se sont déroulés durant le week-end et que la mairie était donc fermée. Il essaye sans y parvenir de joindre le cabinet du ministre de l’Intérieur français «pour un dénouement heureux». Face à l’injustice et au mépris subis par la jeune victime, le MCAF assure que «cette affaire ne restera pas là». «Hélas !, nos autorités consulaires et diplomatiques sont sourdes à ce genre de situations dégradantes. Il faut retenir que les agents de la PAF ont essayé de régler cette affaire, mais nous étions confrontés au refus méprisable de l’officier de permanence», précise Omar Aït Mokhtar. Il relate aussi une autre arnaque subie par la jeune fille au niveau de l'aéroport de Sétif. Selon les faits rapportés, «les agents d'Air Algérie à Sétif n’avaient pas laissé passer la jeune fille en constatant que le certificat d'hébergement était périmé, avant de lui demander d’effectuer une réservation d'hôtel à Paris. La jeune fille s’exécute mais constate, une fois à Orly, qu’aucune réservation n'a été faite à son nom».
Meriem Sassi
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