Election présidentielle : une pétition nationale pour la candidature de Mouloud Hamrouche
Alors qu’il continue d’entretenir le mystère le plus total sur une éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle, l’ancien chef de gouvernement réformateur, Mouloud Hamrouche, demeure une personnalité qui ne laisse pas indifférents ses soutiens comme ses adversaires. Ne sachant pas si leur candidat préféré était toujours intéressé de briguer la magistrature suprême, certains de ses soutiens ont décidé de lancer une pétition à faire signer par les citoyens afin d’amener Mouloud Hamrouche à se porter candidat à l'élection présidentielle de 2014. Les initiateurs de cette pétition estiment, en effet, que parmi tous les candidats à cette élection, déclarés ou potentiels, «l’innovateur présidentiable, M. Mouloud Hamrouche, demeure le seul à démontrer largement les grandes compétences requises par la fonction présidentielle et, par le fait même, de répondre aux attentes pressantes de l’Algérie, ainsi que celles liées à l'intégration des exigences de l’ordre international établi avec lucidité». Appelant tous les citoyens et citoyennes, «sans exclusive», à se mobiliser «pacifiquement» pour la candidature de M. Hamrouche, les concernés, qui se qualifient de «groupe de citoyens pour une Algérie émergente», annoncent qu’une campagne nationale pour cette candidature est lancée, invitant «tous ceux et celles qui se sentent concernés par ce noble objectif à y participer en signant cette pétition». Les initiateurs de cette action expliquent, dans le texte accompagnant la pétition, les raisons qui les ont amenés à se mobiliser en faveur de la candidature de l’ancien chef de gouvernement sous Chadli. «En 2013 et après 51 ans d’indépendance, les institutions algériennes continuent toujours d’être des coquilles vides et les diverses moutures de la Constitution n’ont été qu’un cadre juridique factice, le pouvoir réel étant, pour une large part, ailleurs que dans les institutions formelles», constatent-ils, estimant que «le discours nationaliste et populiste, le recours abusif à l’islam comme ressource politique, la création de partis-éprouvette pour contrer les forces politiques crédibles, les syndicats maison pour destituer les syndicats autonomes et la corruption comme arme politique, ont été les moyens les plus utilisés pour pallier l’absence de légitimité démocratique, afin de préserver le statu quo». Pour eux, «la manne pétrolière, considérable, a surtout servi à structurer l’économie de rente et ses réseaux de prédation qui assurent la privatisation des profits et la socialisation des coûts». Ils estiment, enfin, que les Algériens «attendent un gestionnaire pour faire de l'Algérie un pays émergent et un visionnaire pour la faire entrer dans XXIe siècle».
Amine Sadek
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