L’Occident mène une guerre à la Russie par terroristes interposés
Il serait difficile de ne pas déceler une coïncidence entre la série d’attentats terroristes en Russie et le soutien de ce pays à la Syrie et à l’Ukraine. Cette relation entre la dégradation de la situation sécuritaire en Russie et les événements qui secouent ces deux pays est d’autant plus plausible que Moscou persiste dans sa politique de résistance aux velléités hégémoniques occidentales. Il faut rappeler que l’UE essaye de peser de tout son poids pour pousser l’Ukraine à se jeter dans les bras de l’ogre européen, de sorte à affaiblir davantage une Russie qui s’est vu, ses dernières années, grignoter des espaces géostratégiques. Mais le Kremlin, qui semble se ressaisir, a fini par remporter le bras de fer en accordant à son voisin un prêt au moment où l’Europe tendait la perche à l’opposition ukrainienne, lui proposant une aide de 20 milliards d’euros, restée au stade de la promesse. Dans le dossier syrien, la Russie, comme la Chine, a réagi fermement aux tentatives occidentales de faire tomber le régime en place et lui substituer un pouvoir islamiste, financé par le Qatar et l’Arabie Saoudite, et armé par la France et la Grande-Bretagne. Toutes les tentatives de ce quarteron de pays de déboulonner l’inamovible Bachar Al-Assad ont été vouées à l’échec. Sur le plan diplomatique, le veto russe a rendu caducs les efforts effrénés de Paris d’imposer une résolution pour une intervention militaire de l’Otan en Syrie, comme ce fut le cas en Libye. Sur le plan militaire, l’envoi d’armes et d’agents secrets pour former la rébellion syrienne au terrorisme a été vain. L’armée syrienne continue de marquer des points grâce, entre autres, au soutien militaire de la Russie qui considère ce pays arabe comme un des derniers bastions face à l’influence de l’Ouest. Les derniers attentats terroristes de Volgograd, qui ont fait une trentaine de morts, sont une réponse à cette fermeté de Moscou que l’Occident veut briser à travers les bombes humaines, cette invention américaine expérimentée en Afghanistan et en Irak et exportée dans les zones où la guerre classique est défavorable aux armées occidentales.
Karim Bouali
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