Ces élus français qui exploitent les organisations islamiques
En France, tous les moyens sont visiblement bons pour gagner des élections. Même l’utilisation outrancière d’associations et d’organisations de masse. De nombreux candidats à des élections municipales, en mal d’ancrage, se tournent vers ces organisations, généralement bien implantées et respectées par les populations locales pour sortir victorieux de la compétition. Et une fois élus, ils tournent le dos à ceux qui étaient artisans de leur victoire. Et les organisations semblent en avoir marre. Le cas de l’Association musulmane d’entraide de Livry-Gargan (Amel) est illustratif de ce ras-le-bol des acteurs du mouvement associatif en France. Une hypocrisie vivement dénoncée par le président de cette association, Mokrane Kitoune, qui affirme, à travers certains médias de l’Hexagone, que des élus ont bel et bien exploité son association pour leur propre carrière politique. Mokrane Kitoune cite le cas de Pascal Popelin, député PS de la Seine-Saint-Denis et premier adjoint à Livry-Gargan, qui s’est, selon lui, servi de son association pour se faire élire. «Il a utilisé notre réseau auprès de l’électorat musulman de la ville et de la circonscription et depuis, quand il accepte de nous recevoir, ce qui est très rare, l’échange dure à peine cinq minutes pour finir par nous dire qu’il ne peut répondre à aucune de nos demandes. Nous l’avons connu plus attentif», lâche ironiquement M. Kitoune au Courrier de l’Atlas. Le président d’Amel revient sur sa collaboration avec ce politicien de gauche qui remonte à 2012, les mois précédant l’élection à la députation de la 12e circonscription de la Seine-Saint-Denis, qui regroupe les villes de Livry-Gargan, Clichy-sous-Bois, Vaujours, Le Raincy, Coubron et Montfermeil. Cherchant à courtiser l’électorat musulman, le candidat Popelin s’est rapproché des animateurs de cette association en promettant de les soutenir et de les accompagner dans le développement de leurs projets sur la ville. La ville de Livry-Gargan, de 42 000 âmes, ne disposant pas de lieu de prière, Popelin s’est ainsi engagé à prendre en charge ce problème. L’association lui fait ainsi campagne. Elu, Pascal Popelin revient sur son engagement. «Je ne me suis engagé à rien du tout. Je démens catégoriquement», a déclaré M. Popelin au journal susmentionné qui nie totalement s’être rapproché de l’association Amel pour se faire élire. Mokrane Kitoune se sent ainsi trahi et surtout utilisé comme escabeau. Aujourd’hui, il s’insurge contre cet élu et menace même de constituer une liste indépendante lors des prochaines élections municipales.
Sonia B.
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