Sahara Occidental : aucune rencontre secrète n’a eu lieu avec le Maroc
Le Front Polisario vient de démentir formellement la tenue d’une réunion bilatérale secrète avec le Maroc en Suède à l’initiative de Christopher Ross, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, au Sahara occidental. Cette information aurait été créée de toutes pièces et relayée par les médias marocains dans le cadre d’une désinformation visant à torpiller les efforts de solution en faveur des droits du peuple sahraoui. L’intention était aussi de nuire à l’Algérie qui, selon les médias marocains, avait été «écartée» des discussions supposées. Le coordonateur avec la Minurso, M’hammed Khadad, vient de nier catégoriquement toute rencontre dans un pays européen, en l’occurrence la Suède, et a rappelé que «l’émissaire américain Ross arrivera ce mois-ci dans la région dans le but de rencontrer les parties et relancer le processus de paix onusien qui se trouve paralysé à cause de l’intransigeance marocaine». M. Khadad a réitéré aussi la disponibilité du Polisario à coopérer pleinement avec Christopher Ross, qui doit effectuer à la mi-janvier une tournée dans la région. Interrogé par la presse à propos de cette information, il y a quelques jours, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, n’a pas semblé lui donner du crédit, se contentant de rappeler la position de principe de l’Algérie sur la question de l’autodétermination du peuple sahraoui et réaffirmant le soutien de l’Algérie aux efforts de l’envoyé onusien. La presse marocaine avait inventé l’information pour s’attaquer à l’Algérie qu’elle veut absolument présenter en tant que partie prenante dans le conflit. L’Algérie n’est présente pourtant aux négociations qu’à la demande des Nations unies en tant qu’observateur. Il est à rappeler que Christopher Ross a informé le Conseil de sécurité, le 30 octobre 2013, des derniers développements dans le processus de médiation et a fait part de son intention de revenir dans la région pour poursuivre ses efforts de médiation pour une solution équitable.
Meriem Sassi
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