Saïdani veut se tailler un poste de vice-président
Le secrétaire général du FLN, qui fait face à une fronde sans précédent, a passé un mauvais quart d’heure lors de la réunion du bureau politique aujourd’hui au siège du parti à Alger. Selon des indiscrétions, Amar Saïdani a essuyé la colère de certains membres qui lui reprochaient sa gestion en solo et son retard dans la convocation de la réunion du BP. Des membres auraient même exprimé leur mécontentement quant aux missions que Saïdani leur a attribuées sans les avoir préalablement consultés. Lors de la même rencontre, le SG du FLN a informé les membres du bureau politique de son intention de préparer des rencontres avec la base militante pour promouvoir l’idée d’une révision constitutionnelle dans «les plus brefs délais». Selon notre source, le souci d’Amar Saïdani, qui défend ardemment et inlassablement le 4e mandat pour le président Bouteflika, vise par cette révision l’institution d’un poste de vice-président. Une option qui a fait couler beaucoup d’encre, mais qui n’a jamais été confirmée ni par les membres de la commission en charge de cette révision ni par des membres du gouvernement. Pour notre source, Amar Saïdani «tente de faire diversion pour détourner les militants des vraies questions qui concernent directement la vie interne du parti totalement perverti et détourné de sa ligne directrice novembriste». La réunion du BP qui s’est tenue aujourd’hui à huis clos et dont l’ordre du jour consiste en l’adoption du plan d’action du parti, intervient dans un moment où les frondeurs lancent une offensive pour l’organisation d’une session du comité central, sous la houlette de l’ex-coordinateur du BP, Abderrahmane Belayat. Ce dernier dit avoir déjà eu le soutien écrit de plus de 200 membres du CC. «La session du comité central du 29 août et son pendant du 16 novembre sont illégitimes. Pour nous, Abderrahmane Belayat est toujours coordinateur du bureau politique. Et selon l’article 9 du règlement intérieur, il a la prérogative de convoquer la réunion du CC quand il veut», affirme un frondeur qui assure que la démarche est «sérieuse» et suscite une large adhésion des membres du comité central et un fort soutien de la base militante.
Hani Abdi
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