L’Algérie réitère sa condamnation du procès inéquitable du jeune Islam Khoualed au Maroc
L’Algérie réitère sa condamnation de l’injustice dont a été victime le jeune Islam Khoualed emprisonné pendant plus de onze mois dans un centre de détention à Agadir, au sud du Maroc. Dans une déclaration rendue publique à l’arrivée hier du jeune Islam à Alger, Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a rappelé que «la peine d’une année d’emprisonnement a été injustement infligée à notre jeune compatriote», amenant «tout naturellement nombre d'observateurs à remettre en cause l’équité de ce procès». Belani rappelle également que «de nombreux efforts ont été consentis en vue de trouver une issue heureuse à cette pénible affaire, mais cette sentence disproportionnée, qui a été confirmée le 6 mai 2013 par la chambre criminelle de la cour d’appel d’Agadir, a eu pour effet de maintenir le jeune Islam dans un centre ou il a purgé les 4/5 de sa peine avant d’être libéré». A ce propos, l’avocat du jeune Islam, Me Sellam Khaled, a déclaré que la libération d’Islam a été refusée à maintes reprises, même lorsqu’elle a été introduite à l’occasion de la fête du trône, alors que le pédophile espagnol Daniel Galvan Viña en avait bénéficié, provoquant un scandale sans précédent. Des faits qui démontrent que l’affaire du jeune Islam a été mise à profit pour une politisation extrême par les autorités marocaines. L’avocat a estimé que les quelques jours de diminution de la peine n’ont été finalement accordés au jeune Algérien qu’en raison d’une crainte d’un dépôt de plainte auprès des instances internationales des droits de l’Homme pour entrave à la scolarité de l’adolescent dont l’année scolaire était menacée. Ainsi, l’affaire de l’emprisonnement du jeune Islam Khoualed au Maroc est loin d’être une simple condamnation qui sera vite oubliée. Elle traduit manifestement une volonté de la justice marocaine de faire fi de toutes les évidences pour infliger au jeune athlète une lourde peine en dépit d’un dossier vide. Dans sa déclaration, Amar Belani a salué «l’endurance remarquable dont il a fait preuve tout au long de la douloureuse épreuve qu’il a dû subir dans ce pays voisin», rappelant que le gouvernement algérien avait exprimé ses vifs regrets à la suite du lourd verdict prononcé le 19 mars 2013 par le tribunal de première instance d’Agadir, alors que les éléments du dossier et surtout l’absence de caractérisation des faits reprochés à notre jeune compatriote plaidaient en faveur de son acquittement.
Meriem Sassi
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