Un officier de police marocain accusé du viol d’un enfant algérien de 5 ans à Saïdia
Une nouvelle affaire de viol impliquant un officier de la police locale et dont a été victime un enfant de 5 ans de parents algériens secoue actuellement la ville marocaine de Saïdia. Alors que le père de l’enfant a déposé plainte auprès d’un commissariat de la ville pour dénoncer cet acte abject contre un innocent, les manœuvres semblent avoir commencé dans le but de brouiller les pistes et protéger le coupable. Certes, grâce à la mobilisation du mouvement associatif de la ville d’Ahfir, le procureur du roi a procédé à l’ouverture d’une enquête judiciaire. Cependant, la victime qui devait être présentée au médecin légiste ce lundi n’a finalement pu être auscultée, comme prévu, sous prétexte que le médecin était absent. Ce qui a été vite interprété par le père de l’enfant, mais aussi par les militants associatifs locaux, comme une tentative de certains cercles influents de la ville de créer des embûches devant l’éclatement de la vérité dans cette affaire extrêmement grave. Ces militants se sont engagés d’ailleurs à poursuivre leur action afin que la vérité soit faite par les autorités concernées loin de toutes pressions. Des réunions sont ainsi prévues pour suivre ce dossier en présence des responsables des associations des droits de l’Homme de la région d’Ahfir et Aghbal. Les faits remontent à novembre dernier lorsque le père de la victime, un Algérien originaire de Béjaïa, avait loué une maison auprès de l’officier en question pour passer des vacances avec ses enfants. Contraint de repartir en France pour des obligations personnelles, le père confia ses enfants à l’officier durant une vingtaine de jours. Mais après son retour, il a remarqué que son fils de 5 ans se plaignait de douleurs. Il comprit rapidement ce dont il s’agissait et l’enfant traumatisé n’hésite pas à raconter à son père ce qui s’est passé durant son absence. D’après le témoignage de l’enfant, le policier le menaçait de son arme de service qu’il pointait en sa direction lui disant que si jamais il révélait cela il allait le tuer. Ce qui a amené le père à engager des poursuites judiciaires qui, visiblement, ne sont pas certaines d’aboutir vu que le coupable n’est autre qu’un officier de police, donc influent. C’est en tout cas sa parole contre celle du mouvement associatif local qui a décidé de se mobiliser pour que la vérité éclate.
Amine Sadek
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