Reprise du français FagorBrandt : Issad Rebrab obtiendra-t-il l’accord de la Banque d’Algérie ?
Malgré les restrictions imposées par la Banque d’Algérie concernant le transfert de monnaie à l’étranger, le patron de Cevital ne désespère pas d’obtenir une dérogation afin de postuler officiellement pour le rachat en France, de l’usine FagorBrandt, en cessation de paiement. L’homme d’affaires a introduit, dans ce sens, une demande auprès de la Banque d’Algérie qui devrait statuer sur cette opération de rachat projetée par Rebrab, après celle opérée en France en juin 2013, et ayant permis d’acquérir Oxxo, le leader français des portes et fenêtres en PVC. La suite que donnera la Banque d’Algérie ne devrait pas, sauf nouvelle instruction, permettre à l’homme d’affaires de disposer des fonds dont il a besoin en Algérie. La législation est assez stricte depuis quelques années dans ce domaine, suite aux mesures prises pour éviter les transferts financiers illicites. Pour aplanir la difficulté, les autorités françaises tentent de sensibiliser les décideurs en Algérie en vue de la facilitation d’opérations de rachat des entreprises françaises actuellement en difficulté. Des correspondances ont été échangées entre le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et le ministre de l’Industrie, Amara Benyounès, sur le cas de l’usine FagorBrandt, placée en redressement judiciaire et pour laquelle Issaad Rebrab a fait une offre de rachat. Parmi les arguments avancés, la possibilité de transfert de technologie en Algérie. La réponse algérienne est restée «diplomatique» puisqu’aucune objection n’a été avancée, mais on a conditionné le feu vert qui pourrait être donné à Rebrab par l’acceptation du dossier par la Banque d’Algérie. Or, lorsqu’on connaît la rigidité de la loi dans ce domaine, il est difficile de croire à une issue positive pour Rebrab. Ce dernier a, en principe, en tant que repreneur éventuel de l’entreprise française, jusqu’au vendredi 17 janvier 2014 pour déposer officiellement son offre de rachat. Si la Banque d’Algérie lui refuse le transfert d’argent nécessaire, l’homme d’affaires pourrait peut-être envisager d’effectuer le rachat par une de ses filiales à l’étranger. Aucune information officielle n’a cependant filtré sur le sujet. En France, au siège de l’usine, une réunion a été tenue récemment, selon la presse française, sur le site de production au cours de laquelle l'administrateur a confirmé que les repreneurs avaient jusqu'à vendredi 17 janvier, à 17 heures, dernier délai, pour déposer leurs offres. Il est précisé que les organisations syndicales devraient être informées à partir du samedi 18 janvier, sur l’identité des postulants et qu’une décision définitive sur le nom du repreneur devrait intervenir à la fin du mois de février 2014.
Meriem Sassi
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