Souscripteurs LPP : «Les prix des logements sont trop élevés»
Le collectif des souscripteurs au logement promotionnel public (LPP) estime que le prix d’acquisition et le mode de financement de cette nouvelle formule d’acquisition de logement destinée à la classe moyenne, sont incompatibles avec les moyens des prochains bénéficiaires. Le collectif a adressé une lettre ouverte à Abdelmalek Sellal pour demander «la révision à la baisse des prix des logements», en tenant compte des capacités financières et «l’octroi de crédits sans intérêt pour le financement des futurs logements LPP». Le collectif espère que la classe moyenne dont le revenu se situe entre 108 000 DA et 216 000 DA, et qui a appris avec beaucoup d’enthousiasme et d’espoir le lancement d’une nouvelle formule d’acquisition de logement destinée spécialement à cette catégorie, soit entendue par Abdelmalek Sellal. Le collectif estime que sans l’intervention espérée de la part du Premier ministre, les modalités qui seront appliquées «risquent de menacer sérieusement l’aboutissement et la réussite de cette opération, «la détournant ainsi de son aspect promotionnel public initial vers un aspect purement commercial». Les souscripteurs se disent «très satisfaits de cette initiative», mais regrettent certains points contenus dans les dernières déclarations officielles sur «le prix des logements LPP, qui oscille entre 7,5 et 10 millions de dinars, conjugué à un mode de financement basé sur un taux d’intérêt de 3%», estimant que «la majorité des souscripteurs LPP seront dans l'incapacité de répondre positivement à ces conditions d'acquisition». Au sens du collectif qui a adressé une copie de la lettre ouverte à la rédaction d’Algeriepatriotique, «ces deux conditions réunies affecteront sans nul doute le pouvoir d’achat de cette classe dite moyenne, sachant que la pérennité de la situation financière actuelle de ces derniers n’est pas garantie dans le temps, vu que nombre d’entre eux exercent dans le secteur privé et ont un revenu principalement composé de primes, liées à des postes de responsabilité, pas forcément définitifs. Sans oublier aussi le taux d’inflation qui ne cesse d’augmenter ces dernières années», précise encore le collectif des souscripteurs. Ces derniers soulignent, par ailleurs, qu’ils ont introduit une demande auprès du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour la création d’une association, souhaitant la concrétisation dans un futur très proche, afin que l’association soit l’unique représentant et permette une meilleure communication a l’égard de tous les acteurs de ce projet.
Meriem Sassi
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