Amar Saïdani : «Bouteflika ne veut pas se présenter à l’élection présidentielle d’avril prochain»
Dans une interview «bilingue» accordée à notre confrère TSA, le secrétaire général du FLN a confirmé que le président Bouteflika ne comptait pas se présenter à la présidentielle d’avril prochain. «Le Président ne veut pas se présenter à l’élection présidentielle», a déclaré Amar Saïdani qui a expliqué que [son] parti «œuvrera à le convaincre» de briguer un quatrième mandat, vu «la forte demande exprimée par de larges pans de la société». «Vous pouvez effectuer un sondage et vous vous en rendrez-compte vous-même», a-t-il lancé à la journaliste qui l’interviewait. Le secrétaire général du FLN, dont les jours seraient comptés à la tête du parti historique, joue le tout pour le tout. Maquant d’arguments, il a tenté d’esquiver les questions en opposant des justifications et en multipliant les prétextes. Ainsi, selon lui, si le président Bouteflika n’a pas fait part de son intention de remplier, à ce jour, c’est parce qu’il «aime entretenir le suspense» : «[Notre] président a jusqu’au 2 mars pour annoncer sa candidature. Avant cette date, personne ne pourra dire qu’il ne va pas se présenter». Tout au long de l’interview publiée sous forme d’article et de vidéo par nos confrères de TSA, Amar Saïdani a présenté Abdelaziz Bouteflika comme un «otage» qui «doit» briguer un quatrième mandat à l’insu de son propre gré. L’attitude du secrétaire général du FLN confirme, en tout cas, l’hypothèse émise par Algeriepatriotique, selon laquelle les personnalités politiques qui laïussent, très certains, sur un quatrième mandat pour Bouteflika, se sont adjugé le droit de parler en son nom sans qu’ils soient mandatés pour ce faire. Amar Saïdani s’est de nouveau donné en spectacle en démontrant, par le son et l’image, qu’il était loin de mériter de siéger à la tête d’un parti fondé par de grands révolutionnaires pour une noble cause et appartenant à tous les Algériens, désormais vidé de sa substance par une poignée d’opportunistes accrochés à un lustre qui, depuis 1999, diffuse des ombres en forme de monstres politiques, à l’image d’un Amar Saïdani pleinement conscient que l’ampoule est grillée.
M. Aït Amara