Transports en commun : vers la révision du prix du ticket ?
Les tarifs des transports publics, quel que soit le mode, mais surtout pour le métro et le tramway, seront-ils revus à la baisse ? C’est ce que suggère une des recommandations des assises nationales sur les transports tenues en décembre dernier à Alger. Les usagers du métro estiment que le prix du ticket, 50 DA, est excessif, d’autant plus que son itinéraire est limité à une seule ligne. Comme le tramway, le métro est souvent emprunté en complément d’autres moyens de transport public et au total, pour rejoindre le lieu de travail et revenir ensuite au domicile, le déplacement revient cher par rapport à un pouvoir d’achat moyen très limité et sollicité par d’autres dépenses incontournables. Conçu pour transporter un grand nombre de gens, le métro circule parfois presque à vide, en tout cas très en deçà des capacités qu’il offre. Pour justifier le prix élevé du ticket de métro, les responsables de l’entreprise en charge de son exploitation parlent d’un tarif dit d’équilibre qui prend en compte les recettes d’exploitation et les charges, en précisant qu’à 50 DA le ticket est déjà subventionné par l’Etat, le coût réel étant de 84 DA. C’est l’évaluation qui leur fera sans doute changer d’avis. Les usagers pensent que le manque à gagner entraîné par la baisse du prix du ticket serait compensé par une utilisation plus massive du métro. La démonstration en est donnée par le tramway qui est très souvent plein, bien que, dans ce cas, cette forte fréquentation n’a pas son explication dans le prix du ticket mais dans les possibilités de resquiller, du fait du manque de contrôle, voire d’un degré élevé de tolérance à l’égard de la fraude, alors qu’elles sont totalement absentes dans le métro. Pour encourager l’utilisation massive des transports collectifs, des formules peuvent être trouvées, en copiant sur les autres pays où le transport urbain relève du secteur public, comme le forfait et l’abonnement qui permettent d’utiliser plusieurs modes de transport.
K. M.