Contact informel entre Lamamra et Hamdi après la formation du nouveau gouvernement tunisien
Ramtane Lamamra et le nouveau ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, Mongi Hamdi, dont la relation amicale avec M. Lamamra remonte aux années 90, à l’époque où les deux diplomates étaient en poste à New York, ont eu un premier contact téléphonique informel peu après l'annonce de la formation du nouveau gouvernement tunisien, a appris Algeriepatriotique de source diplomatique. MM. Lamamra et Mongi Hamdi ont eu des échanges sur les prochaines échéances dans les relations algéro-tunisiennes, y compris les rencontres de haut niveau entre les deux pays, la commémoration de Sakiet Sidi Youcef et la réunion de la grande commission mixte de coopération. L’Algérie a réagi avec célérité suite à l'adoption de la nouvelle constitution tunisienne et à la formation du nouveau gouvernement tunisien, réitérant son «plein soutien» pour la mise en œuvre de la feuille de route du nouveau gouvernement», par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «L'Algérie salue l'adoption, à une écrasante majorité, de la nouvelle Constitution tunisienne par l'Assemblée nationale constituante et félicite le peuple tunisien frère pour cet acquis historique qui jette les fondements d'un Etat démocratique et pave la voie à une transition politique consensuelle appelée à être couronnée par la tenue des élections législatives et présidentielles courant 2014», a souligné Amar Belani. L’Algérie «partage la fierté du peuple tunisien qui a su, grâce à la sagesse et au sens des responsabilités de ses représentants, faire triompher l'esprit de la concorde et cristalliser dans cette loi fondamentale un consensus national à même de permettre au pays de franchir avec succès les prochaines étapes de la transition», a-t-il ajouté. La formation du nouveau gouvernement chargé de mener à bien cette transition est également bien perçue par Alger qui lui a fait part de son «plein soutien» pour «les importants efforts qu'il est appelé à consentir pour relever les défis économiques et sociaux» qui se posent à la Tunisie. L’Algérie est résolument tournée vers un partenariat stratégique avec ce voisin de l’est dont le peuple fait preuve d’une grande intelligence dans la gestion de l’après-Ben Ali. Ni les attentats terroristes ni les difficultés économiques n’ont réussi à inhiber la volonté des Tunisiens à transcender cette période de transition délicate. L’estime réciproque entre les peuples tunisien et algérien a toujours été de mise, depuis avant l’indépendance jusqu’à ce jour, en dépit des changements conjoncturels que l’Algérie et la Tunisie ont connus depuis.
Sarah L.