Un haut responsable algérien à Algeriepatriotique : «L’Algérie réagira à cette provocation du Maroc»
Interrogé par Algeriepatriotique suite à la convocation de l’ambassadeur d’Algérie au Maroc, un haut responsable algérien a déclaré que l’Algérie «réagira rapidement et de manière appropriée à cette nouvelle provocation qui entre dans le cadre de la stratégie de la tension que cultive notre voisin de l'ouest à l’égard de notre pays». «Il faut signaler que cette stratégie, que nous connaissons bien, a connu un net regain d'agressivité depuis les derniers discours du roi du Maroc», souligne notre source. «Nous réitérons notre rejet ferme des allégations invoquées par les Marocains au sujet d'une prétendue implication des autorités algériennes dans ce qui est présenté, avec mauvaise foi, comme étant des "expulsions" délibérées de ressortissants syriens vers le territoire marocain. Ces assertions, politiquement motivées, sont rejetées en bloc et en détail», a encore indiqué ce haut responsable qui estime que «le Maroc est très mal placé pour s’ériger en donneur de leçon en matière d’hospitalité et d'assistance à accorder à nos frères syriens». Pour lui, «l'instrumentalisation de leur détresse est absolument abominable et le Maroc serait bien inspiré de se soucier des cas du millier de Syriens démunis dont les demandes sont en souffrance depuis des mois auprès du bureau marocain des réfugiés et des apatrides, selon les rapports établis par les organisations en charge des réfugiés qui ont été abondamment repris par la presse marocaine». Le Maroc se trouve pris à son propre piège, explique notre source : «En voulant jouer le bon élève à travers la réforme de sa politique migratoire qui l'oblige désormais à traiter les demandes d'asile en collaboration avec le bureau du HCR, il a suscité un appel d'air en direction de tous les migrants potentiels. Pour se dérober à ces nouvelles obligations, il cherche à en faire un problème algéro-marocain en élargissant ainsi la riche palette de sa stratégie de la tension avec notre pays.» Nous y reviendrons.
M. Aït Amara