L’ex-président tunisien a-t-il demandé la médiation algérienne pour retourner dans son pays ?
Dans une déclaration à la chaîne Ettounisia, le journaliste tunisien Safi Saïd a révélé que le chef d’Etat déchu, Zine El-Abidine Benali, aurait demandé l’intervention d’un pays arabe auprès des autorités de son pays pour l’autoriser à rentrer, «tout en acceptant d’être assigné à résidence». Le journaliste dit détenir des informations lui permettant de croire qu’il s’agit très probablement de l’Algérie. Selon l’intervenant, ce vœu émis par l’ancien président est motivé par «la situation d’assigné à résidence» qu’il vit en Arabie Saoudite où il est allé se réfugier après la chute de son régime, en janvier 2011. D’après ce journaliste, Benali serait même prêt à répondre des accusations qui étaient retenues contre lui par la justice de son pays, à savoir notamment celles se rapportant à ses avoirs déposés à l’étranger. En attendant une confirmation de l’intéressé en personne ou de son entourage familial, cette annonce résonne comme une volonté, chez les Tunisiens d’aujourd’hui, de se réconcilier au lendemain de l’adoption d’une Constitution qualifiée d’historique, dans un sens où les différentes composantes de la classe politique, représentant des courants idéologiques, auraient enfin trouvé un terrain d’entente pour surmonter une grave crise qui menaçait de mener le pays vers une guerre civile. Les Tunisiens reconnaissent que cette réconciliation a été rendue possible grâce à une médiation active de l’Algérie, qui continue aussi à aider son voisin dans tous les domaines de la coopération, y compris surtout dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. On ne peut s’empêcher, par ailleurs, de relever que cette déclaration du journaliste tunisien intervient au lendemain d’une visite pleine de promesses effectuée par le nouveau Premier ministre tunisien qui, comme son prédécesseur, a préféré réserver son premier déplacement à l’étranger au grand voisin de l’ouest.
R. Mahmoudi