Une source sûre : «L’information sur la mise à la retraite du général Toufik est sans fondement»
Une source sûre a démenti l’information reprise par certains médias, selon laquelle le président Bouteflika s’apprêterait à mettre à la retraite un certain nombre d’officiers supérieurs de l’armée, dont le premier responsable des services des renseignements. «La rumeur sur la mise à la retraite du général de corps d’armée Mohamed Mediene est sans fondement», insiste, en effet, notre source, qui voit dans cette manipulation «une autre salve tirée par les mêmes personnes qui soutiennent un quatrième mandat pour le président en exercice», bien qu’amoindri. Si le Président ne s'est pas encore prononcé au sujet de son engagement pour un quatrième mandat, il ne désespère pas d'y aller. Du moins, c’est la seule explication qui peut découler de son silence face aux graves turbulences au sommet de l’Etat. En tout cas, tout est fait comme si le président Bouteflika allait réellement briguer un autre mandat : les meetings de soutien à une candidature inexistante continuent à se tenir, tandis que des associations et des organisations à vocation sociale ou économique se joignent aux quelques personnalités politiques qui s’acharnent à convaincre l’opinion publique de la «nécessité impérieuse» de maintenir le système actuel en l’état. En haut lieu, la cassure en deux est quasiment consommée entre les fervents partisans d'un quatrième mandat et les farouches opposants à celui-ci. Une situation dichotomique dont les observateurs craignent qu’elle n’influe négativement sur la stabilité du pays. «Apparemment, les conséquences qui peuvent s’ensuivre sont le dernier souci de tous ces acteurs qui cherchent vaille que vaille à enrayer la machine du changement. Ils prétendent être engagés en faveur de Bouteflika, mais, en réalité, ce ne sont que des suivistes qui sont déjà prêts à retourner la veste au gré de la direction que prendra le vent», souligne notre source qui ne connaît que trop bien le jeu de pouvoir au sein du sérail politique. «La solution à cette crise est entre les seules mains de Bouteflika car l'irrémédiable peut arriver», met en garde notre source. «Pour éviter que cette crise ne dégénère, avec toutes les graves conséquences que cela pourrait induire, l'intervention du Président est primordiale pour calmer les citoyens inquiets», suggère encore notre source qui estime que le chef de l’Etat devra «étouffer au plus vite les conflits de personnes et d'institutions et, dans le même temps, déclarer ne pas se présenter pour un autre mandat tout en se portant garant pour des élections libres et honnêtes. C'est à ce titre, et à ce titre seul, qu'il évitera à l'Algérie de sombrer dans une régression profonde et aspirer, ce qu'il a toujours voulu, à une sortie honorable».
M. Aït Amara