Message codé du Président : Bouteflika donne son feu vert pour dégommer Amar Saïdani

Comme attendu et annoncé par Algeripatriotique, le président de la République a fini par se démarquer publiquement des déclarations intempestives du secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, sur le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et son directeur, le général Mohamed Mediene. Dans son message de condoléances adressé aux familles des victimes du crash de l’avion de transport de l’ANP, survenu ce mardi dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, le chef de l’Etat a profité de l’occasion pour glisser un autre message à l’adresse d’Amar Saïdani, sans le nommer, et à tous ses soutiens. En affirmant que «nul n'est en droit, quelles que soient ses responsabilités, de s'en prendre à l'Armée nationale populaire ni aux autres institutions constitutionnelles du pays», Bouteflika met ainsi un terme aux supputations qui laissaient croire que le patron du FLN était couvert, voire instruit par le président de la République pour s’en prendre à l’institution militaire, au prétexte que Saïdani défendait bec et ongles l’option d’un quatrième mandat pour le président sortant, alors que celui-ci ne s’est pas, à ce jour, prononcé sur ses intentions au sujet de cette échéance électorale. Dans ce message, Bouteflika se dit conscient de la gravité de la situation. Et sa condamnation est sans équivoque : «Nous sommes, certes, habitués à des dépassements émanant de certains milieux à l'approche de chaque échéance mais, cette fois-ci, l'acharnement a pris une ampleur telle que notre pays n'a jamais connue depuis l'indépendance, allant jusqu'à tenter de porter atteinte à l'unité de l'Armée nationale populaire ainsi qu'à la stabilité du pays et à son image dans le concert des nations», a relevé le président de la République. Il est clair que cette sortie du chef de l’Etat ne restera pas sans effet immédiat sur l’évolution de la situation politique à la veille d’une réunion décisive du comité central du FLN, convoquée par les adversaires du secrétaire général, décidés à le destituer. Après cette démarcation officielle du Président, le groupe des frondeurs soudés autour d’Abderrahmane Belayat vont se sentir encore plus galvanisés pour en découdre définitivement avec cet aventurier politique, propulsé par un étrange concours de circonstances à la tête de la première force politique du pays.
R. Mahmoudi
 

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