Kassa Aïssi à Algeriepatriotique : «La réunion du comité central du FLN aura lieu les 19 et 20 février à Zéralda»

La session extraordinaire du comité central du FLN va se tenir les 19 et 20 février à l’hôtel Mazafran, à Zéralda, à l’ouest d’Alger, a affirmé à Algeriepatriotique Kassa Aïssi, bras droit de Abderrahmane Belayat, ex-coordinateur du bureau politique et chef de file des frondeurs. Annoncée initialement pour demain, cette session a dû être reportée en raison de difficultés administratives rencontrées pour obtenir l’autorisation auprès de la wilaya d’Alger. Une attitude que M. Aïssi qualifie de «déni d’administration». Notre interlocuteur semble aujourd’hui plus confiant en raison de la nouvelle situation créée par la sortie du chef de l’Etat qui a clairement désavoué Amar Saïdani. Selon lui, le dossier est bien ficelé et il n’y a aucune raison pour que l’administration refuse de délivrer ce fameux sésame qui permettra aux frondeurs de récupérer le FLN et de le remettre sur les rails. Kassa Aïssi précise que les signatures des deux tiers des membres du comité central, exigées par le règlement intérieur, ont été réunies. «Nous avons actuellement 257 signatures des membres du comité central. Nous avons donc largement dépassé les deux tiers», a-t-il soutenu, insistant sur le fait que du point de vue légal rien ne pourra empêcher la tenue de cette session. «Nous avons effectué une nouvelle réservation pour les 19 et 20 février. Une nouvelle demande d’autorisation est en cours de dépôt auprès de la wilaya d’Alger dont les responsables se sont montrés plus accueillants et disponibles», a-t-il souligné, dénonçant au passage les «interférences» qu’il y a eu hier pour empêcher la délivrance de cette autorisation. Pour Kassa Aïssi, l’intervention du président de la République a eu son effet. «La situation est en train d’évoluer positivement en faveur des enfants du FLN», a-t-il commenté, estimant que la prochaine session va permettre ainsi de mettre un terme à la dérive de Saïdani qui entraîne le FLN vers sa perte. Il rappelle dans ce contexte que la réunion du comité central du 29 août dernier, lors de laquelle Amar Saïdani a pris les commandes du parti, a été tenue en dehors du cadre juridique et du règlement intérieur du FLN. Le plus grave encore, c’était, selon lui, l’absence d’un huissier de justice pour vérifier le nombre des participants et leur qualité. Cette réunion est donc pour les redresseurs «nulle et non avenue». «Ce personnage n’avait ni le profil ni l’assise militante pour prendre les commandes du FLN. Ses dérives et ses déclarations intempestives qui ont fini par sortir le chef de l’Etat de son silence ont prouvé qu’il n’est pas fait pour diriger un parti politique comme le FLN», a souligné M. Aïssi, considérant que Saïdani de par ses déclarations et ses projections étranges a fragilisé le contexte politique national à la veille de l’élection présidentielle. Kassa Aïssi a rappelé les valeurs politiques du FLN qui est républicain et fervent défenseur de toutes les institutions de l’Etat et des corps constitués. «Abderrahmane Belayat reste le coordinateur du bureau politique, a-t-il précisé, tel que désigné par le comité central après le vote de défiance contre Abdelaziz Belkhadem en janvier 2013.» Notre interlocuteur termine sur une note optimiste : «Nous allons restituer le FLN à ses vrais militants.»
Sonia B.