L’ODH dénonce la recrudescence des kidnappings à Tizi Ouzou
Interpellé au plus haut point par la dernière vague de meurtres crapuleux non élucidés à travers plusieurs régions de la wilaya, ainsi que par le retour des actes de kidnapping de personnes, l’Observatoire des droits de l’Homme de la wilaya de Tizi Ouzou a dénoncé avec vigueur le mutisme des autorités locales devant le climat d’insécurité qui commence à s’installer. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l’ODH met, en effet, en exergue, chiffres à l’appui, «le climat d’insécurité qui prévaut dans la wilaya de Tizi Ouzou», une région, constate-t-il, qui enregistre «une recrudescence inquiétante du nombre d’enlèvements et actes criminels». Revenant sur l’enlèvement par un groupe terroriste, la semaine dernière, d’un jeune de 22 ans, K. Hocine, dans la région de Maâtkas, l’organisation de défense des droits de l’Homme note qu’il s’agit là du 77e kidnapping dans la wilaya de Tizi Ouzou. Pour l’ODH, avec ce 77e enlèvement, «l’Etat algérien a failli dans la protection de ses citoyens, engendrant un climat d’insécurité qui ne peut rester sans conséquences». Et «si Hocine a été libéré par ses ravisseurs, ce n’était malheureusement pas le cas d’Amirouche Mebarek, un commerçant de 38 ans d’Ath Zmenzer, retrouvé mort le mercredi 29 janvier, 6 jours après son enlèvement», regrette l’ODH qui met les autorités devant leurs responsabilités. «La sécurité est un droit élémentaire, consacré par les textes internationaux ratifiés par l’Algérie. Garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens est le devoir de l’Etat, comme le stipule l’article 24 de la Constitution algérienne. L’Etat est responsable de la sécurité des personnes et des biens», tient à rappeler l’organisation qui appelle les institutions à assumer leurs responsabilités constitutionnelles. «Inquiet de cette situation, l’ODH de Tizi Ouzou dénonce avec vigueur le mutisme et le laxisme des autorités, tout en les appelant à assumer leurs responsabilités, en garantissant la protection des citoyens et mettre un terme aux enlèvements et à l’insécurité», lit-on encore dans le communiqué.
Amine Sadek