Pourtant, elle est importante
Par Karim Bouali – L’actualité interne chargée, centrée sur la perspective de l’élection présidentielle et marquée également par le tragique accident d’avion survenu hier à Oum El-Bouaghi, a relégué au deuxième plan la visite de travail effectuée lundi et mardi par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en Russie et les entretiens qu’il a eus avec le ministre des Affaires étrangères russe, Serguei Lavrov. Il est vrai que les rencontres de dirigeants algériens avec leurs homologues russes ne bénéficient pas d’une médiatisation particulière comparée aux rencontres avec les dirigeants de certains autres pays. Pourtant, la Russie demeure un partenaire stratégique pour l'Algérie et ce partenariat est allé en se renforçant à la lumière des dernières menaces qui pèsent sur le monde en général et sur la région arabe et subsaharienne en particulier. Une solide amitié née durant notre guerre de Libération existe entre nos deux pays. Ce climat amical, qui confine même à une solidarité qui se manifeste chaque fois que l’occasion se présente, a toujours caractérisé les relations entre les deux pays. C’est ce qui a sans doute facilité les négociations d'envergure – comme les a qualifiées Serguei Lavrov – pour «passer en revue les relations bilatérales et aligner les approches sur les problèmes régionaux et internationaux». Sur le plan des relations bilatérales, l’Algérie et la Russie ont montré une forte volonté de dépasser le cadre traditionnel de leur coopération, longtemps dominée par le volet militaire et, dans une mesure moindre, le volet énergétique, et l’étendre à d’autres domaines en rapport avec les besoins du développement économique et social de notre pays. Dans l’industrie, de grandes entreprises russes comptent venir en Algérie y développer leurs activités, notamment dans le bâtiment et les travaux publics. Ces questions seront approfondies lors de la 7e session de la commission mixte intergouvernementale de coopération qui doit se tenir cette année. Naturellement, c’est sur les problèmes internationaux que les convergences sont le plus évidentes comme le montrent les positions identiques de l’Algérie et de la Russie sur la situation en Syrie et autour de la solution politique pacifique, basée sur le dialogue, pour mettre fin à la guerre qui ravage ce pays. Les deux pays ont des principes communs ou très proches en matière de relations internationales : recherche de la paix, respect de la souveraineté des autres pays et non-ingérence dans leurs affaires intérieures, et coopération économique mutuellement bénéfique.
K. B.
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