Sellal met en garde contre les dérives : «Il y a une ligne rouge à ne pas franchir !»

Le Premier ministre appelle à la raison et met en garde contre toute dérive qui remettrait en cause les «acquis du peuple algérien». De Mila, Abdelmalek Sellal a fait une mise au point au secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, qui s’en est pris violemment à l’institution militaire et en particulier au Département du renseignement et de la sécurité (DRS). «Nous allons vers des élections présidentielles (…), néanmoins, il existe des lignes rouges à ne pas franchir et des acquis à ne pas remettre en cause, car il y va de notre devenir et de celui de nos enfants», a-t-il martelé, appelant les hommes politiques à faire preuve de responsabilité, de patriotisme et de retenue dans l’expression de leurs divergences de vue. Peu loquace ces dernières semaines, Abdelmalek Sellal a souligné la nécessité de préserver «l’union et la cohésion du peuple algérien». Le Premier ministre a ainsi lancé un avertissement à tous ceux qui seraient tentés de porter atteinte à la cohésion nationale et à l’intégrité de l’Etat-nation. «Qu’il y ait des divergences politiques, cela ne pose pas de problèmes, mais que l’on ne s’aventure pas à jouer avec les acquis du peuple algérien», a-t-il averti. Pour Sellal, l’Algérie est à la croisée des chemins et fait face à un défi qui est de préparer son avenir à la faveur de la prochaine élection présidentielle. «Les prochains jours seront décisifs pour l’Algérie dans son parcours vers le progrès et la modernisation», a soutenu le Premier ministre, tout en tentant de rassurer que l’Etat algérien ne reviendra pas sur ses acquis. Des acquis des quinze dernières années en matière de sécurité et de stabilité. «Nous ne renouerons pas avec le passé», a-t-il souligné. Pour le Premier ministre, «il serait inconcevable que l’on dénie les réalisations du président Abdelaziz Bouteflika dans ce domaine». Il affirme qu’il n’y aura pas de printemps arabe en Algérie. «Tous les jours de l’Algérie sont semblables à un printemps de stabilité, d’entente, de cohésion, de savoir et de progrès», a-t-il conclu en s’adressant aux représentants de la société civile de Mila.
Sonia B.